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L'Histoire de l'Olympique Lyonnais

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  • L'Histoire de l'Olympique Lyonnais

    Bon! Profitons de l'ouverture de ce nouveau forum et de la "perte" temporaire (j'espère) des messages anté-22 juin 2005, pour relancer et réactualiser ce topic.

    J'avais été prudent j'en avais fait une sauvegarde. De la même manière que l'année dernière, je posterai ponctuellement un épisode de l'histoire de l'OL. J'en apporterai des modifications et des ajouts. Libre àvous ensuite de compléter et de mutualiser.

    Un petit topic sur l'histoire de l'OL. Pour mettre un peu en ordre toutes les infos et anecdotes du topic souvenirs, pour compléter la partie historique du site, peut-être un peu mince, pour partager et échanger, les uns et les autres, des photos, des récits...
    Avec le respect de la chronologie, chaque semaine, un épisode de l'histoire de l'OL sera édité ici. N'hésitez pas à participer.

    __________________________________________________ __________

    J'ai intégré les souvenirs des forumeurs qui avaient participé au concours "souvenirs-souvenirs" sur OLweb! Merci à eux!

    Sommaire:

    Introduction: la nécessité de faire l'histoire de l'OL (message 2)

    Chapitre 0: Racines et origines (message 3)

    Chapitre 1: Naissance et premiers pas
    1. La naissance du club. (message 4)
    2. Les années Heisserer. (message 5)
    3. Quelques exploits, au prix d'un dur apprentissage(message 8)
    4. L'OL marque les esprits (message 11)
    5. L'OL prend son élan (message 13)

    Chapitre 2: Les années "coupes"
    6. Jasseron, les héros et la gloire (message 17)
    7. L'OL joue et gagne (message 22)
    8. En 1968... Le diable était lyonnais! (message 23)
    9. L'OL en couleurs. (message 25)
    10. Une, deux et trois glorieuses (message 26)
    11. Un seul être vous manque... et tout est dépeuplé (message 28)
    12. Pour une dernière...(message 29)

    Chapitre 3: Plus dure est la chute!
    13. A la croisée des chemins (message 31)
    14. L'OL aux portes de l'enfer! (message 37)
    15. Le 9 septembre 1980 (message 40)
    16. Descente aux enfers (message 43)

    Chapitre 4: L'OL en enfer!
    17. L'OL touche le fond (message 46)
    18. Maudits barrages (message 48)
    19. OL, Aulas, Alès...(message 54)

    Chapitre 5: La renaissance
    20. A l'heure européenne (message 57)
    21. 1991-1993, la peur au ventre (message 60)
    22. Tigana, le précurseur (message 61)
    23. De Rome à Milan (1995-1997) (message 65)

    Chapitre 6: L'OL au sommet
    24. Cavéglia, l’icône des gones.
    25. L'OL, Club des années 2000



    Sources:
    Ouvrages:
    -MESPLEDE Jean-François et NAVILLE Marc, L'histoire de l'Olympique Lyonnais depuis 1950, Ed. Horvath, Roanne, 1987.
    -BLANC Olivier,Le défi de l'Olympique Lyonnais, La manufacture, Lyon, 1989.
    Presses:
    -Le progrès de Lyon (1950--> )
    -L'équipe
    -France Football
    Archives personnelles
    Dernière modification par Phanou Herko, 24/02/2007, 14h02.
    https://twitter.com/phanou_herko

  • #2
    Introduction: De la nécessité de faire une histoire de l'OL.


    L'olympique lyonnais est depuis toujours un club tourné vers l'avenir. Tourné vers l'avenir d'abord par obligation puis par une volonté d'aller toujours plus loin dans la performance, dans la victoire. Jusqu'en 1987, ce club a vécu dans l'espoir des jours meilleurs, dans l’espoir d’un palmarès à la hauteur de l'agglomération dans laquelle il est installé, à la hauteur des autres grands clubs des métropoles européennes. L'espoir également, parce qu'il était difficile de se tourner vers un passé récent et modeste. Le club est né en 1950 et il est resté, le temps de sa jeunesse, dans l'ombre et dans l'attente. Tourné vers l'avenir ensuite, à partir de 1987, par choix, sur l'idée d'un projet. Un projet qui pouvait paraître un peu fou il a 18 ans mais qui est si réel aujourd'hui. Depuis l'arrivée de Jean-Michel Aulas, à la fin des année 80, le club n'espère plus, il veut!

    Aujourd'hui, l'olympique lyonnais de demain est toujours plus fort que celui d'hier. C'est une marche en avant irrémédiable, non irrésistible, parfois même enivrante pour quelques esprits nostalgiques comme le mien. Alors comment prétendre tracer l'histoire de l'OL quand tout et tous regardent devant soi et devant eux? Il faut alors se faire violence. Comment, et surtout pourquoi s'intéresser à un Limoges-OL de 1985 en D2, alors que nos gones font la leçon au Real Madrid seulement, oui seulement, 20 ans après? Vingt ans! En ce me concerne ça fera bientôt 20 ans que je supporte l'OL. J'avais alors 10 ans. L’'idole des cours de récrée s'appelait platoche pour les plus romantiques ou Maradona pour les plus talentueux. Et pour les plus lyonnais? Et bien balle au pied, on était Génesio, Nono ou Orts puis Kabongo, Colin ou Garde! Hein? Génésio contre Maradona au CM1!! Ca vous forge un caractère de supporter ça! C'est pour cela que 20 ans après on est quelques-uns ici, de la même génération, à rechercher ce parfum si grisant d’un soir d’avril 1989, cette soirée si charnière dans l’histoire de l’OL. Ce match, il a réuni toute l’Histoire de notre club à lui-seul, c’est la naissance de la génération Lyon-Alès !

    C’est ce soir là que finit et que tout commença ! Il y un avant et un après Lyon-Alès. Le OL des coupes, de l’irrégularité, des branlées dans les derbies, du beau jeu mais des bons perdants ! Rocher disaient aux lyonnais que le FC Lugdunum était la banlieue du Forez comme les rugbymen anglais disaient au français « Sorry ! Good game ! »! Bref, nous, on continue de rire sur les poteaux carrés! Après tout, on peut expliquer une défaite par toutes les excuses, même par la géométrie, les verts l’ont bien fait !! Mais je m’égare, vous voyez la passion reprend le dessus ! 1989, donc ; l’OL fait sa révolution, en attendant de bâtir son empire ! Mais qu’il est difficile de d’allier les résultats aux discours ! Dès 1990, JMA annonce : « L’OL gagnera la coupe d’Europe ». Ca change !! Avant, les supporters de l’Ours Blanc n’osaient même pas espérer une victoire en coupe ! Et pourtant, cette coupe, elle en a donné du bonheur ! Mais l’OL change ! Fini le hasard, l’OL se trace un destin européen, mondial… Plus question de regarder derrière soi !

    Cependant, cette volonté de puissance sera toujours plus grande quand l’OL aura à l’esprit d’où il vient. Imaginez-vous cette finale de Ligue des Champions dans un , deux ou cinq ans ! Il restera 10 minutes à jouer, et il faudra pousser notre OL comme jamais. C’est à ce moment là qu’il faudra puiser dans les souvenirs des difficultés passées pour pousser notre équipe encore un peu plus haut. Les racines d’un club ; son stade, son palmarès et surtout son public, sans tout cela il est un club qu’on confond, un club qui indiffère ! Non l’OL n’est pas un club comme les autres : Il a une histoire, pas toujours glorieuse, mais nous en sommes fiers !

    Certains vivent dans le passé. Ce n’est pas du tout mon cas. Connaître son club, ce n’est pas forcement baigner dans le « c’était mieux avant », non ! C’est surtout apprécier les victoires d’aujourd’hui et les succès de demain. Mais c’est aussi être le gardien d’une certaine identité. Les couleurs, la ville et l’histoire ! Heureusement, le club en a conscience !. Bernard Lacombe, le plus illustre de ces gardiens du temple, comme conseiller du président, en est une parfaite garantie, la présence d’autres anciens joueurs dans le staff accrédite cette volonté de ne pas oublier ceux qui ont fait l’OL. Puis la diffusion des rétros sur Oltv et sur Prenium prouve les efforts de la communication du club dans ce sens ! Enfin l’ouverture, sur nos chers fora, de cette partie historique « notre histoire » nous donne à tous l’occasion d’évoquer de grands souvenirs et se rappeler que Lyon n’a pas toujours rimé avec champion.
    https://twitter.com/phanou_herko

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    • #3
      Racines et origines

      Le football n’a pas attendu l’OL pour s’installer dans la capitale des Gaules. En fait notre ville s’est longtemps faite désirer, et le football lyonnais a du patienter de longues années avant de s'édifier en club professionnel. L’OL n’aura de cesse de rattraper ce retard… heureusement avec succès. Pendant toute la première moitié du siècle, le football va balbutier à Lyon. L’abnégation de quelques amoureux de ce sport permettra le l’ériger au rang de premier sport de la ville.

      Au début du 19ème siècle, les bourgeoisies parisienne et lyonnaise se tournent vers l’olympisme et le rugby. C’est l’exemple de l’Angleterre qui se reproduit chez nous. Outre-manche, le ballon ovale à la faveur des élites qui délaissent le football pour les classes ouvrières. En France, on assiste à la même évolution mais à un degré moindre. Moins industrialisées et moins urbanisées, les catégories ouvrières ne jouent pas le rôle que leurs homologues anglo-saxonnes ont tenu dans le développement du football. Lyon n’échappe pas à la règle. Le LOU est fondé en 1896 et met en avant l’athlétisme et surtout le rugby. Le LOU remporte le championnat de France de rugby en 1932 et réalise le doublé coupe-championnat en 1933, devenant ainsi le phare et la fierté du sport lyonnais des années 30. Il est donc aisé d’imaginer les difficultés pour le football de s’imposer dans ce contexte ! Pourtant, le football existe à Lyon, et les tentatives d’y installer un grand club ne manque pas.

      Au début du siècle, on trouve donc 4 clubs de football qui cohabitent à Lyon : Le FC Lyon, l’AS Lyonnaise, le CS Terreaux et la section football du LOU. En 1917, les 4 clubs s’engagent en Coupe de France, pour la première édition de cette jeune demoiselle. Le FC Lyon et l’AS Lyonnaise se rencontrent même dès le deuxième tour. Des quatre, c’est le FC Lyon de Roger Ebrard qui tire son épingle du jeu et qui accède donc à la première finale de coupe de France. Malgré la défaite, l’épisode reste dans les mémoires pour le magnifique fair-play de Roger Ebrard, le capitaine lyonnais (il insista pour que le gardien de l’Olympique de Pantin, exclu, ré-intégre son équipe). Le FC Lyon perd la coupe mais gagne le titre de meilleur club lyonnais. Dans les années 30, quand sonne l’heure du professionnalisme, c’est le FCL qui obtient les statuts et une place en deuxième division.

      Jean Mazier, le fondateur et président du FC Lyon est le grand artisan de cette mue. Mais le projet, précaire, échoue sur le plan sportif. Manque de soutien et orphelin d’une réelle volonté politique, Jean Mazier est de plus en plus isolé. Pourtant il ne renonce pas. Il quitte le FCL et reprend l’AS Villeurbanne. Celle-ci succède au FC Lyon en D2 et accueille de nombreux joueurs lyonnais. Mais les mêmes causes entraînent les mêmes effets. L’échec sportif se répète. Mazier Fait une dernière tentative en fusionnant l’AS Villeurbanne avec le Lyon Olympique (Section foot du LOU) pour faire en 1936, le Lyon Olympique Villeurbanne. Ce projet échouera comme les autres. La plupart des joueurs du LOV, qui disparaît quelques mois après sa création, migrent vers la section foot du LOU et retrouve le stade des Iris. Le ballon rond continue de se chercher à Lyon. Durant l’occupation, les joueurs du LOU doivent cohabiter avec ceux de Saint-Etienne dans l’équipe du Lyonnais. Devant les protestations, les autorités font marche arrière et dès la saison 44-45, on retrouve les clubs pro. Lors de cette saison, le LOU remporte le championnat de France (groupe sud), mais il ne sait profiter de cet élan et retrouve la seconde division et les peines financières en 1946, malgré les efforts de son président Félix Louot. Boudé par la municipalité, ignoré par le grand public et chahuté par les adeptes du rugby, le football lyonnais vit de tristes heures à l’orée des années 50…
      https://twitter.com/phanou_herko

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      • #4
        CHAPITRE 1: NAISSANCE ET PREMIERS PAS


        1. La naissance de l'OL.
        Le 26 mai 1950: un nom.
        Le 26 mai 1950, dans un petit encadré des pages sports du Progrès de Lyon, on pouvait lire:


        Progrès de Lyon du 26 mai 1950.
        Ce fut donc un petit bout de journal qui lança la grande histoire de notre Olympique Lyonnais. Le LOU ne voulait plus entendre parler du football professionnel. "Ce sport de manchots" selon les propres dires de ses dirigeants, qui, vous l'aurez compris, préféraient allègrement le monde de l'ovalie.
        Un petit groupe d'amoureux du football, qui ne voulaient pas croire que Lyon serait à jamais fâché avec le ballon rond, ont forcé la main de l'histoire. MM. Blum, Carrel, Chavanne, Daurensan, Forest, Groslevin, Louot, Marceau, Tournier, Sochay et les docteurs Maries, Rochet et Trillat sauvaient le football lyonnais et créaient notre cher OL.
        Parmi ces hommes, le professeur Trillat a joué un rôle déterminant. C'est à lui que revient la paternité du nom; Olympique Lyonnais, comme le Lyon Olympique, l'ancêtre de notre club créé en 1933 par Jean Mazier. Il est aussi à l'origine du rouge et bleu comme couleurs du club, celle de la ville de Lyon , choisies pour faire plaisir à un Edouard Herriot peu enclin aux choses du ballon rond. Le vieux maire radical refusait de favoriser le développement du football professionnel à Lyon.
        L'Olympique Lyonnais récupéra les joueurs, l'entraîneur, Oscar Heisserer, et la place en deuxième division de l'ex-section foot du LOU. Armand Groslevin devenait le premier président de l'OL.

        Le 3 août 1950: des couleurs.
        Le 3 août 1950, notre club vit le jour officiellement, sous le nom d'Olympique de Lyon et du Rhône. La légende olympienne veut que le blanc de nos maillots ait été choisie du fait de notre premier adversaire (amical) après la création officielle du club. Le 5 aout 1950, l'OL aurait rencontré, sur un terrain des Buers, le LOSC qui jouait... en blanc! D'autres explications demeurent : Le Blanc est la couleur de l'olympisme et le lion, sur les armoiries de Lyon, est d'argent, c'est à dire blanc.

        Le 27 août 1950: un match.
        Le premier match officiel de l'Histoire de l'OL se déroule le 27 août 1950 à Gerland, dans la cadre de la première journée du championnant de France D2, contre le CA Paris et ce, devant 3000 personnes. Les lyonnais s'imposent 3-0 avec deux buts de Dupraz et un de Calligaris!
        Des matchs amicaux avaient déjà eu lieu avant le 5 août, comme ce OL-ASSE organisé en juillet 1950 à Gerland pour fêter le passage du Tour de France. Les lyonnais s'étaient imposés 2-0. (Calligaris et Stekiw)...

        L'OL est créée en 1950. Mais plus qu'une création c'est une indépendance que le football lyonnais a gagné. Les filliations avec le LOU et le FC Lyon sont évidentes. Cette naissance est le fruit de 50 ans d'abnégation d'amoureux du football et de leur ville: Félix Louot, Armand Groslevin, Albert Trillat... mais aussi et surtout Jean Mazier! Car l'Olympique Lyonnais est en fait le club qu'il a voulu bâtir, en cela c'est aussi un peu le sien.

        Le club reprend tout du LOU: Les strutures, les joueurs et le staff. Alors qu'est-ce qui différencie vraiment l'OL de ses ancêtres? Qu'est-ce qui fait son identité? L'OL décide de s'installer à Gerland, c'est déjà un bon début de réponse....
        Dernière modification par Phanou Herko, 03/08/2010, 14h26.
        https://twitter.com/phanou_herko

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        • #5
          2. Les années Heisserer.

          Né en 1950, le club commence son histoire en D2. Fragilisé sur le plan financier, inconnu et sans réputation, on ne donne pas cher de sa peau. Mais c'est sans compter sur le pragmatisme et les certitudes d'Oscar Heisserer. Notre entraîneur, ex-international, se lance à corps perdu dans l'aventure. La première saison du club est un succès. L'OL est sacré champion de France de D2 et accède donc à l'élite après seulement un an d'existence. Heisserer fait, selon ses propres dires, de "l'artisanal". A partir de l’effectif de l’ancien LOU, avec des joueurs comme le buteur Dupraz et d’un recrutement modeste mais intelligent (Le milieu Woelh et le gardien Lergenmuller), il a fabriqué une équipe et un jeu à la hauteur de ses ambitions. Les attaquants Dupraz et Rolland marquent et la défense ne prend pas de buts. Les lyonnais gagnent 9 de leurs 10 premiers matchs, et malgré une petite baisse de régime hivernale, ne laissent pas échapper la montée. Il a fallu pourtant cravacher dur. Même Heisserer n’a pas hésité à rechausser les crampons ! Le match décisif, contre Troyes, a été des plus homériques. Il fait parti aujourd’hui des matchs de la légende de l’Olympique Lyonnais. Ce jour là, une victoire contre le club champenois assurait une montée mathématique. Les lyonnais, menés 4-1, l’ont emporté finalement 5-4 !

          Un an seulement après sa création, l’OL gagne une place parmi l’élite. Le football lyonnais rattrape donc le temps perdu à grands pas ! Mais attention de pas aller trop vite, et de ne pas trébucher en chemin. L’OL fait donc preuve d’audace. Les internationaux Flamion et Grillon sont recrutés, et leurs venues doivent, en principe, renforcer un effectif en pleine confiance. Malheureusement, le niveau de la première division est encore trop élevé pour des joueurs jeunes et sans expérience. C'est finalement, sans surprise et après seulement 7 victoires, que l'OL retrouve la D2 au terme de la saison 51-52. Mais le combat a été héroïque! Pour preuve Heisserer, à 38 ans, reprends, une fois de plus, du service contre Sète. Il étonne tout son monde par sa disponibilité, et clin de l’œil de l'histoire, c'est lui qui ouvre le score! (Vous imaginez Houllier? Nan, on imagine pas). Le constat est cruel, mais bien réel ! L’OL est peut-être monté trop vite. Cette année là, il lui a manqué l’expérience et peut-être la maturité d’un leader sportif… que deviendra quelques années plus tard André Lerond, débarqué entre Rhône et Saône au cours de cette saison 51-52. Sa venue est la preuve que l’ambition des dirigeants lyonnais, Groslevin en tête, reste intacte. L’idée de la jeunesse et de l’avenir anime tout un club qui aspire enfin à la stabilité dans l’élite.

          Ce pendant à l’orée de la saison 52-53, L'OL, club aux structures encore fragile , doit laisser partir une dizaine de joueurs, pour s'assurer une base financière solide. Le recrutement est extrême limité et la saison qui s’annonce sera en fait une saison moyenne, une saison de transition.! Le Club termine 8éme de la D2, et atteint les huitièmes de finale de la coupe de France. Mais notre olympique n'a pas dit son dernier mot. En juin 1953, l'OL décide de se donner les moyens de ses ambitions: la remontée en D1 et un maintien durable. Pour cela, le club recrute une dizaine de joueurs dont les Scandinaves Hjalmarsson et Jensen. Lerond, Schultz et Bonvin deviennent les leaders de cette équipe. Malgré les nombreuses blessures, dont celle de Lucien Genet*, l'OL mène la danse de la D2 et les adversaires les plus coriaces font les frais de l'efficacité offensive lyonnaise: Sedan en prend 6 et le racing 4... Rien n'arrête notre olympique qui ne se contente pas d'accéder en D2 puisqu’il remporte son second titre en seulement 4 ans d'existence. L'enfance de l'OL est décidément heureuse.

          * Entre 1952 et 1954, Lucien Genet, le père de Guy, inscrit 11 buts pour l'olympique lyonnais qui est aussi une affaire de famille. Malheureusement pour Lucien Genet, il se blesse gravement à Angers, et malgré l’intervention d’Albert Trillat, il ne retrouvera jamais son football.


          Oscar Heisserer avec le maillot de l'équipe de France. Il fut également un grand capitaine de l'équipe de France des années 30. Résistant durant la seconde guerre mondiale, il nous a quitté le 6 octobre 2004 à l'âge de 90. Respect et admiration Monsieur Heisserer.
          https://twitter.com/phanou_herko

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          • #6
            t'as pas pu recuperer mes "souvenez-vous" alors..

            ??
            mon premier roman "LE SALAIRE DE LA MORT" est disponible sur amazon.fr

            Commentaire


            • #7
              Envoyé par maleante
              t'as pas pu recuperer mes "souvenez-vous" alors..

              ??
              Pas encore, mais tout n'est pas perdu . ;) Mum est sur le coup .
              Mobile
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              • #8
                3. Quelques exploits, au prix d'un dur apprentissage

                Nous sommes au commencement de la saison 1954-1955 et l'OL, en quatre ans d'existence, a déjà réussi l'exploit de monter deux fois en première division. Pour cette deuxième expérience notre club ne semble pas vouloir commettre les erreurs de la saison 51-52. A Lyon, on veut désormais miser sur la stabilité. Mais la réalité s’éloigne étrangement du discours.

                Dès l’intersaison 54, le club tombe dans le piège du recrutement spectaculaire. Trente-huit avant Torben Frank, l'OL recrute l'attaquant rémois Pierre SiniBaldi. Le transfert fait grand bruit, mais blessé au genou droit ce monsieur ne jouera qu'un seul match avec l'OL. ( On dit que l'histoire se répète, nan??).Ensuite l’OL changera 2 fois d’entraîneur en moins d’un an. C’est d’abord Oscar Heisserer qui quitte le club en cours de saison. Figure emblématique de l’OL, il est critiqué et en désaccord avec le président Groslevin. Il est remplacé dans un premier temps par Julien Darui (ex-international), puis par Lucien Troupel, l’ancien entraîneur de Lerond à Cannes. Troupel impose sa marque et ses principes, il fait appel à de nombreux jeunes issus du centre de formation et limite un recrutement hasardeux.

                A son terme, la saison 54-55 est un succès puisque le club, qui termine 12ème de première division, assure son maintien pour la première fois de son histoire. L'équipe s'appuie sur les mêmes cadres qui lui ont permis de monter. Bonvin et Lerond rassurent en défense, nos vikings Hjalmarsson et Jensen maintiennent leur efficacité offensive, Ninel est toujours aussi précieux et l'attaquant suisse Fatton, transfuge du Servette, finit meilleur buteur de l'équipe avec 13 buts. Antonio, Nowak et Alberto apportent leur expérience et consolident le groupe. L'objectif est atteint et l'OL se paye même le luxe de battre Marseille trois buts à un.

                Lors de la saison suivante, les lyonnais, conduits par Lucien Troupel, assurent le maintien de manière similaire. Le groupe est renforcé par l’arrivée de Robert Mouynet En championnat, le parcours est moyen, 8ème avec 37 points (en 34 matchs) et serait même resté anecdotique si Ninel n'avait pas marqué le but de la première victoire lyonnaise à... Saint-Etienne (0-1, 30000 spectateurs).
                Mais en cette année 1956, l'OL tombe amoureux d'une vieille dame, la coupe de France se laisse déjà séduire par ces couleurs rouge et bleu. Peut-être, n'avait-elle pas oublié que ses premiers amours avaient été lyonnais, ces magnifiques perdants de la finale de 1918, Lucien Ebrard et les autres du FC Lyon.
                Après avoir sorti Delle, le Red Star et Brest, l’OL retrouve, en avril 1956 , le grand OGC Nice (futur champion) en quart de finale au Vélodrome de Marseille. Quatre-vingt-dix minutes de résistance acharnée aux assauts niçois n'ont pas éprouvé la lucidité des lyonnais qui ouvrent la marque, par Kermali dans les premières secondes de la prolongation. L'OL inscrira deux autres buts en fin de match par Kerbali qui récidive et par Schultz. Cette magnifique victoire, fruit du premier exploit de son histoire, ouvre les portes des demis finales aux olympiens, mais reste malheureusement sans lendemain puisque l'OL chute à Colombes face à Sedan. C’est une stupide erreur d'arbitrage prive l'OL d'une première finale.
                https://twitter.com/phanou_herko

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                • #9
                  Pourquoi tu t'acharnes après Torben Franck? Au monument de la nullité, à jamais et à toujours il y a le GRAND, l'UNIQUE...
                  Sadi-Wa. En 25 ans, je n'ai pas vu mieux.
                  Pas même Torben Franck.
                  17/11/2007, avec l'Italie, protégeons les chats noirs. Adoptez un animal noir.

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                  • #10
                    Envoyé par WebAnim OL (Nemo)
                    Pas encore, mais tout n'est pas perdu . ;) Mum est sur le coup .
                    Desole je sias que c'est hors sujet mais c'est juste que ca me tarraudent depuis la mise en place du nouveau forum, qu'en est-il des premieres page du topis "souvenir souvenir"?

                    Commentaire


                    • #11
                      IV. 1956-1959: L'OL marque les esprits.


                      L'histoire est longue, et le crépuscule des années 50 marque une certaine inertie du club. L'OL finit 12ème en 56-57, 8ème en 57-58 et 9ème en 58-59 et ignore, durant ces trois années les parfums enivrants du dernier carré de la coupe. Mais notre club chéri ne se prive pas pour autant d'écrire quelques fameuses pages de son histoire.

                      En 1956, arrive au club un joueur qui va marquer sa jeune histoire: l'exceptionnel Lucien "Loula" Cossou. Il inscrira 35 buts en trois saisons sous les couleurs lyonnaises. Avec Fatton, Schultz et Cossou, l'OL, sous l’égide de Lucien Troupel, présente un séduisant visage offensif. Les trois hommes inscrivent pas moins de 27 buts à eux trois lors de la saison 56-57. L’efficacité de nos trois buteurs ne suffit pas pour obtenir mieux qu’une douzième place. Mais l’OL prouve qu’il faudra compter sur lui et marque ses ambitions. De plus, le derby à Gerland de cette saison 56-57 prouve, avec son nouveau record d’affluence (30309 spectateurs), que l’OL a son public et que le football séduit de plus en plus les lyonnais, même si nos gones sont battus 3-1 par les verts… Passons...

                      La saison 57-58 ressemble étrangement à la précédente. L'OL ne brille pas particulièrement mais se maintient tout de même parmi les 10 meilleures équipes de France. Pas si mal pour un club qui n'a pas encore 10 ans. La saison finit mieux qu'elle ne commence. En effet en juillet et septembre 56, nos deux canonniers Jacky Fatton et Ernie Schultz quittent le club et les caisses se remplissent de nouveau. Côté arrivées, on enregistre la venue du jeune Marcel Le borgne, dont on aura l'occasion de reparler. Au mois de janvier le milieu Kermali disparaît... Il a été réquisitionné pour jouer dans l'équipe du... FLN. Mais l'évènement de la fin de saison est beaucoup plus heureux. Deux lyonnais, Lerond et Mouynet participent à la coupe du monde 1958. Lerond jouent les 6 matchs des bleus aux côtés des légendaires Kopa et Fontaine. A la fin des années 50 l'OL tient fièrement sa place au sein du football français.

                      Mis à part une belle victoire 2-0 dans le derby du Lyonnais à Gerland (deux buts de Cossou), la saison des gones en championnat est plutôt terne. Ils finissent à la neuvième place. Cependant on entend beaucoup parler parler de l’OL en cette fin des année 50.
                      Pour commencer, à l’intersaison 1958, le club lyonnais s’offre le mileu de terrain du RC Paris Antoine Dalla Cieca pour… 15 millions de francs (Mais Pinay n’est pas encore passé par là).
                      Ensuite l’OL participe pour la première fois à une compétition européenne en coupe des villes de foire. L’expérience est douloureuse. Pour son premier match continental, le grand Inter inflige un cuisant 7-0 au match aller. Avec un but de Camille Ninel, les lyonnais sauvent leur honneur et arrache un bon nul lors du match retour.
                      Enfin et surtout, le 22 février 1959 à Oran, dans le cadre d’un huitième de finale de coupe de France, l'OL rencontre le grand Stade de Reims, tenant du titre de la compétition. Personne ne donne cher de la peau des lyonnais face à l’ogre rémois. Ce dernier ouvre logiquement le score. Mais devant 30000 personnes médusées et initialement venues supporter les hommes de Batteux, l'OL, auteur d'un match exceptionnel, parvient à égaliser par Dalla Ciera et remporte la partie dans la prolongation grâce à un but de l'incontournable Ninel. L'OL vient de donner une leçon de football à la deuxième meilleure équipe d'Europe. Bravo!
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                      • #12
                        Très très bien, Phanou...::)
                        Tu utilises aussi les vieux "L'Equipe"?
                        17/11/2007, avec l'Italie, protégeons les chats noirs. Adoptez un animal noir.

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                        • #13
                          V. L'OL prend son élan...


                          L'Olympique lyonnais s'engouffre dans cette décennie, qui sera sienne, par la petite porte. Le club doit subir de nombreux changements structurels, à l'image de la ville, qui sort de 50 ans "d'Hérriotisme"( ) et qui rentre doucement dans une phase de modernisation, le club vit son dixième anniversaire dans le doute et l'inconfort.

                          En 1959, le président Grosvelin passe la main à un autre fondateur de l’OL, Ferdinand Maillet. Grosvelin a passé 10 ans à la tête du club qu'il a contribué à fonder. Son bilan est largement positif. Le club est bien installé en division 1 et se forge même une réputation grâce à quelques bons coups en coupe, parlez-en aux Niçois et aux Rémois. Cependant les dernières années de son mandat coïncident avec une certaine stagnation des résultats et avec quelques difficultés financières, le club peine à grandir. Mais les dirigeants, tout en respectant le bon esprit lyonnais, assurent le changement dans la continuité, c'est donc Maillet, le bras droit de Grosvelin, qui prend le relais. Ces modifications à la tête du club s'accompagnent d'une refonte de l'effectif et du staff technique. Lucien Troupel laisse sa place à Gaby Robert. Des joueurs qui étaient les symboles de l’Olympique Lyonnais des années 50 quittent le club. Le charismatique André Lerond est cédé au Stade Français, Mouynet s’en va du côté de Toulouse et Lucien Cossou s’installe en Principauté, c'est bien la fin d'une époque.

                          Parallèlement, de nouveaux joueurs font de plus en plus parler d'eux. Autour des anciens Ninel et Mignot, les jeunes Djorkaeff et Leborgne se font progressivement une place. En janvier 1960, l'OL recrute un jeune argentin dont le nom résonne déjà comme le tonnerre: Nestor Combin. Un autre de ses compatriotes débarque entre Rhône et Saône : Un classieux, un ange : Angel Rambert. Enfin un gone du coin, tellement du coin qu'il pouvait voir le stade Gerland de sa fenêtre, commence à pointer le bout de son nez... le nez d’un prince paraît-il. Ce petit gerlandais de Fleury Di Nallo!

                          Sous la conduite successive de Gaby Robert (1959-1961) et Manu Fernandez (1961-1963), ce mélange de jeunes prodiges et d'anciens chevronnés a tout pour réussir. Malheureusement les résultats ne suivent pas. Le club fréquente les profondeurs du classement durant trois saisons de suite (de 1959 à 1962: 16ème, 15ème et 16ème) En plus « l'amour de toujours » semble fâchée et la coupe nous boude, l'OL ne fait pas mieux que d'atteindre les huitièmes de finale en 1961. Cependant le désarroi n'envahit pas le coeur des gones, notre équipe nous rappelle qu'elle a encore tout pour réussir. Ainsi le 25 mars 1962, l'OL bat la banlieue sur le score de 4-0, ce jour-là Gerland se trouve un prince, son petit prince, le grand Fleury. Lors de cette saison 61-62, il inscrit déjà 18 buts, Nestor Combin le seconde avec 13 réalisations. Comment l'OL ne pourrait-il pas réussir avec cette génération pétrie de talent!
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                          • #14
                            Merci phanou !

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                            • #15
                              tres beau phanou mask
                              Tenetevi il milliardo

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                              • #16
                                On prétend que Combin aurait réussi à planter des buts dans les cages depuis l'avenue Jean Jaurès...::)
                                17/11/2007, avec l'Italie, protégeons les chats noirs. Adoptez un animal noir.

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                                • #17
                                  CHAPITRE 2: LES ANNEES "COUPES"



                                  VI. Jasseron, les héros et la gloire


                                  L'OL présente de plus en plus un visage séduisant et offensif, les Di Nallo, Rambert et Combin ne sont pas étrangers à cette image attrayante du club. Cependant les résultats ne suivent pas. En 1962, l'OL flirte dangereusement avec la relégation et assure son maintien seulement lors de la dernière journée. Que manque-t-il à notre club pour enfin réussir et pour enfin gagner un titre? Telle est la question que se posaient les supporters lyonnais des sixties... Nous, nous connaissons la réponse, elle a pour nom Lucien Jasseron.

                                  1. Première tentative en 1963
                                  Cet ex-international, ancien co-équipier de Heisserer au racing, débarque à Lyon en juin 1962. En tant qu'entraîneur, il a son actif un exploit, pour l'heure sans précédent : En 1959, il gagne la coupe de France avec le Havre, qu'il propulse également en première division. C'est un homme expérimenté et ambitieux qui prend en charge l'avenir de l'OL. Et sa politique est un succès. Lors de la saison 62-63, l'OL est sacré champion d'automne et finit la saison à la cinquième place, la meilleure de son histoire. Alliant solidité défensive et efficacité offensive l'OL se présente en coupe de France comme une des meilleures équipes de l'hexagone. Epinal, le Stade Français, Marseille, Sedan et Toulon cèdent devant un OL irrésistible. Les Lyonnais se retrouvent donc en finale de coupe de France 45 ans après les héros du FC Lyon de 1918... Mais face à nous se présente l'ogre monégasque, futur champion de France. Le 12 mai, à Colombes, devant 32456 spectateurs, Lyon et Monaco se séparent sur un match nul 0-0. Pas de tirs au but, mais une finale à rejouer 11 jours plus tard. Entre temps, Monaco est devenu champion de France, et les gones ne peuvent plus rien, Monaco grâce notamment à Cossou... un ancien lyonnais, l'emporte deux buts à zéro. La déception est grande, mais la qualification pour la coupe des vainqueurs de coupe (grâce au doublé monégasque) atténue la tristesse lyonnaise...

                                  2. En route vers un triplé historique
                                  L'espoir est grand à l'orée de la saison 63-64, et les supporters lyonnais ne seront pas déçus! Pourtant les débuts ne sont pas glorieux. Faute de moyens, le recrutement est... inexistant! Jasseron s'appuie donc sur le groupe de la saison précédente, sans renfort. Le début du championnat semble prouver la stagnation, l'OL est irrégulier et alterne le bon et le moins bon. Mais la science de Lucien Jasseron finit par faire merveille de nouveau. Entre le mois de novembre et le mois de janvier, l'OL effectue une spectaculaire remontée de la 10ème à la 2ème place du championnat, juste derrière Saint-Etienne! Cette formidable série met en lumière une nouvelle génération de joueurs, Dumas, Rivoire, Hatchi en sont les porte-drapeaux! Parallèlement, l'OL progresse tour après tour en coupe de France et en coupe d'Europe. Le 1er mars 1964 les Lyonnais sont seconds du championnat, qualifiés pour les huitièmes de la coupe de France et les quarts de la coupe d'Europe! Ce parcours est exceptionnel pour un club français, même s’il n’était pas forcement préparé.

                                  3. L'OL est arrivé trop tôt
                                  Confronté à un calendrier infernal, les Lyonnais abandonnent le championnat, pour finir finalement à une quatrième place (la meilleure de son histoire tout de même). En C2, l'OL doit affronter Hambourg en quarts de finale. On ne donne pas chère de la peau des gones dans l'enfer du Volksparkstadion avec ses 70000 personnes. Mais les lyonnais réalisent l'exploit d'arracher le nul 1-1 avant de battre sans appel les Allemands 2-0 grâce à la Foudre et à Fleury dans un Gerland déchaîné… L'Europe est rouge et bleue. Malheureusement les lyonnais doivent s'incliner au tour suivant face au sporting de Lisbonne. Mais quelle injustice de l'Histoire! L'OL concède un 0-0 à Gerland puis obtient un 1-1 au Portugal... L'OL est qualifié pour la finale, le but à l'extérieur fait la différence !! Et bien non! Cette règle n'existe pas encore, l'OL est arrivé trop tôt et les protagonistes doivent jouer un match d'appui, que l'OL perd 1-0... Tristesse! Mais l'OL ne dit pas son dernier mot et c'est vers son premier amour qu'il se tourne: la Coupe de France. Et cette fois, la belle ne résiste pas, elle se laisse séduire! Nîmes, Forbach, Cherbourg, Lens et Valenciennes passent à la moulinette, et c'est enfin les girondins qui boivent la tasse en finale. C’est Combin qui leur enfonce la tête sous l’eau !

                                  4. Bordeaux est arrivé trop tard
                                  Bordeaux et l’OL partagent les mêmes valeurs défensives. Solidité des arrières, rapidité et explosibilité offensive. Les lyonnais, finalistes pour la seconde année consécutive, connaissent l’importance des premières minutes de cette finale. De plus, leurs parcours européen a forgé chez les gones une certaine expérience des grands évènements . Les hommes de Jasseron ont appris à gérer la pression. Dès la douzième minute de jeu, Combin assenne un premier coup à la défense girondine, 1-0 pour l’OL, reste plus qu’à défendre. Nos lyonnais vont même faire mieux : à la 26ème minute de jeu, Angel Rambert débaroule sur son aile gauche, transmet à Degeorges qui glisse la ballon à Combin, qui, pour la seconde fois foudroie Renouil d’un boulet de canon ! En deuxième période, les bordelais se réveillent, Aubour laisse parler son talent et réalise une demi-douzaine d’arrêts décisifs ! Il ne reste que quelques minutes à jouer quand Dumas et Chorda en viennent aux mains et sont exclus! Mais les bordelais sont arrivés trop tard. Ce Lyon-Bordeaux marque le début de l’histoire d’un classique, dont on aura pas fini de parler !Peu importe, l’OL tient sa coupe, l’OL tient son trophée. La ville est en fête et ils sont déjà 100000 à Perrache pour accueillir Jasseron, les héros et la gloire !

                                  L'OL 63-64 est certainement le plus compétitif de l'histoire ancienne du club! Il fut à deux doigts de réaliser un triplé historique. Mais l'histoire est en marche, et les lyonnais des années 60 ont montré la marche à suivre, 40 ans après ce rêve n'a jamais été aussi proche de la réalité.
                                  https://twitter.com/phanou_herko

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                                  • #18
                                    C'est la fameuse histoire du but qui ne comptait pas double, et c'est la fois où, avec le règlement ACTUEL, l'OL aurait joué une finale de Coupe des Coupes...
                                    A jamais les premiers!
                                    17/11/2007, avec l'Italie, protégeons les chats noirs. Adoptez un animal noir.

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                                    • #19
                                      ptite question: sur le site c'est marqué qu'en 1968 on a perdu contre hambourg: http://www.olweb.fr/index.php?lng=fr&a=23526&pid=902002 vers le bas ou c'est marqué "heuresement l'europe"

                                      et toi tu écris qu'on a été éliminé contre le sporting portugal

                                      alors qui a raison?

                                      MErci ::)

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                                      • #20
                                        Hum Planète, le Sporting-Club c'est en 1964... Et Hambourg en 1968.
                                        17/11/2007, avec l'Italie, protégeons les chats noirs. Adoptez un animal noir.

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                                        • #21
                                          Envoyé par Blackcat
                                          Hum Planète, le Sporting-Club c'est en 1964... Et Hambourg en 1968.

                                          oula, ça se voit que c'était tard

                                          merci pour la réponse ::)

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                                          • #22
                                            VII. L’OL joue… et gagne !


                                            L’ivresse lyonnaise de cette année 64 a fait quelques curieux et la foudre des buts de Combin a résonné dans bien des contrées. Le Piémont n’est pas resté insensible au talent de Nestor…

                                            1. La juventus engage Combin, l’OL est orphelin !
                                            En juin 1964, Nestor Combin s'en va! Il part pour connaître les sommets du foot européens avec la Juventus et conquérir le calcio! Entre 1960 et 1964, la foudre est tombée à 94 reprises sous le maillot lyonnais, Nestor fait donc partie intégrante de la légende olympienne. Mais le poids de son absence pèse et le vestiaire lyonnais tarde à se remettre du départ du franco-argentin. Rambert et Di Nallo sont orphelins. Le remplacement de la star se fait en interne, le grand espoir du club, Jean Dumas, prend la relève avec Brio. Malgré un moral moyen et une fatigue évidente, les lyonnais débutent bien la saison. Dumas fait merveille et l'OL occupe rapidement la première place du classement jusqu'au derby à Geoffroy Guichard... et une défaite 6-0. La saison devient finalement longue et ponctuée de mauvaises surprises: Les lyonnais sont éliminés sans appel en coupe d'Europe par Porto et l'OL perd son trophée en 32ème de finale face aux modestes toulonnais! Mais le pire reste à venir. Jean Dumas, le "petit Combin" comme l'avaient surnommé les supporters de Gerland, se blesse grièvement et met un terme à sa prometteuse carrière à l'âge de 21 ans. Une saison à vite oublier, même si l'OL termine 6ème du championnat. La saison suivante, 1965-1966 n'est pas à oublier, on va dire qu'elle n'a pas existé, l'OL est éliminé en huitième de coupe par Toulouse... et finit 16ème du championnat, sauvant sa tête de justesse contre Lens lors de la dernière journée!

                                            2. L’OL change pour gagner
                                            La saison 66-67, est celle des changements et du retour sur le devant de la scène. En 1965, Edouard Rochet (un des fondateurs du club) succède à Ferdinand Maillet. Lucien Jasseron quitte le club et laisse sa place à l'expérimenté Louis Hon. Jasseron restera à jamais comme l’entraîneur qui a ouvert le palmarès lyonnais. Toute la ville et tous les passionnés de notre club lui en sont reconnaissant. Son remplaçant, Louis Hon, est un technicien expérimenté. Il a joué au Real Madrid et a entraîné plusieurs clubs espagnols. Mais les perspectives sont un peu floues : Aubour est parti à Nice, Djorkaeff n’est plus lyonnais et Rambert, déçu que son club n’ait pas embauché son jeune frère, mange son pain noir. C’est pourquoi cette saison 66-67 s’annonce comme une transition dans la jeune histoire olympienne. Rapidement l'OL abandonne le championnat qu’il finira à une modeste 15ème place. En cette année du « love power » l’Olympique Lyonnais retrouve son premier amour: La Coupe de France. Adepte du 4-3-3, Hon construit une équipe offensive et séduisante! Malgré les départs de plusieurs joueurs cadres, les lyonnais réussissent un magnifique parcours. En 32ème de finale ils éliminent Saint-Nizier modeste club amateur. C’est au tour suivant que commencent les choses sérieuses : En seizième de finale l'OL retrouve une vieille connaissance : l’ASSE. Sur terrain neutre, à Annecy, les lyonnais s'offrent le luxe de battre les futurs champions de France deux buts à zéro grâce à Di Nallo et Rambert. Ils enchaînent en éliminant Rouen puis Angers.

                                            3. Le hasard + une pièce + le Général = Une seconde coupe de France
                                            En demi- finale, l'OL doit affronter Angoulême, cette confrontation donnera lieu à l'une des plus belles pages de l'histoire de l'OL et de la coupe de France. A Limoges Angoulême, club de deuxième division, et l'OL se séparent sur un score nul de trois partout, alors que les lyonnais menaient 3 buts à un à la mi-temps. Au terme d’une partie hachée pour ne pas dire violente, lyonnais et charentais se donnent rendez-vous pour un match d’appui. Cette rencontre a lieu à… Geoffroy Guichard devant 30000 personnes "Atmosphère! Atmosphère!" En effet les 6000 lyonnais doivent tenir tête aux 20000 gagas qui ont pris fait et cause pour les Angoumoisins. L’ambiance est électrique et le speaker est obligé de lancer des appels au calme à plusieurs reprises. Mais il en faut plus pour impressionner les gones, et les rouges ouvrent le score rapidement par Rambert qui a toujours aimé faire taire les stéphanois. Malheureusement Angoulême égalise 5 minutes plus tard. Les duels sont rudes et l’OL se retrouve en supériorité numérique à un quart d’heure de la fin, mais rien n'y fait le score en reste à 1-1, le match est rejoué une nouvelle fois à Marseille. Ce sera la dernière, puisque la fédération, de peur d’être obligé de repousser la finale, ressort un vieux point de règlement qui stipule qu’en cas de nouvelle égalité, un tirage au sort décidera du finaliste. Et cela ne rate pas, au terme des 90 minutes lyonnais et charentais sont encore dos à dos, c’est donc le hasard qui en décidera. Dans une confusion totale le destin des deux équipes se joue alors sur la chute d'une pièce de 5 francs en bronze qui choisit face, le choix de Di Nallo, l'OL est en finale! Au Parc des Princes, en finale, les lyonnais retrouvent les sochaliens. Mis à part les nombreux gones qui ont pris le train bleu pour monter dans la capitale, le public est en majorité favorable aux francs-comtois. Peu importe, l’inévitable Angel Rambert ouvre la marque avant que Leclerc pour Sochaux égalise à la demi-heure de jeu. Il faudra attendre les 10 dernières minutes d’une partie assez fermée pour que l’OL par André Perrin et Di Nallo offrent définitivement la deuxième coupe de France à Lyon. L’histoire retiendra que ce soir là, rien ne pouvait arriver à l’OL, puisque même le Général De Gaulle renvoyait les passes lyonnaises. En effet à l’heure de jeu, Hector Maison réalise un magnifique Une-deux avec le Chef de l’Etat… Le lendemain ces ont plus de 100000 lyonnais qui fêtent leurs héros !

                                            Troisième finale nationale pour l’OL en 17 ans d’existence : L’OL toujours irrégulier en championnat s’affirme de plus en plus comme une redoutable équipe de coupe.
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                                            • #23
                                              VIII. En 1968...le diable était lyonnais.

                                              Chauveau, Desgeorges, Di Nallo, Flohic, Glyzinski, Guy, leborgne, Lekkak, Lhomme, maison, Nouzaret, Pin, Rambert, Rocco, Schwin, Zewulko, bouassa... Tous comme des diablotins à White Hart Lane!

                                              1. L’OL écrit son histoire à White Hart Lane
                                              Lors de cette saison 67-68, l'OL abandonne rapidement ses chances en championnat, ces compétitions sur la durée ne sont pas le fort des lyonnais, qui préfèrent entretenir l'idylle avec les coupes! La coupe de France, intransigeante, fait la nique à l'OL en huitième de finale pour embrasser les modestes amateurs normands de Quivilly! Alors notre olympique se tourne vers la coupe des coupes, sa plus fidèle maîtresse!
                                              Après avoir battu Aris Bonnevoie au 1er tour, les lyonnais doivent affronter les londoniens de Tottenham en huitième de finale. Le match aller est un massacre de football! l'OL l'emporte 1-0 (Di Nallo), mais ce match illustre à lui seul les relations footballistiques entre la France et la perfide Albion! Vous avez dit entente cordiale? Pas moins de deux expulsés et une pléiade de mauvais gestes... Le flegme britannique s'est perdu sur la route des amabilités! Ca promet pour le match retour!
                                              On promet l'enfer aux lyonnais, et c'est bien le monde de Lucifer qui attend les gones. 60000 britishs déchaînés autour de la pelouse de White Hart Lane, muée en champ de bataille! Chauveau est fantastique et il multiplie les exploits. L'OL résiste et supporte l'énorme et légendaire poussée des spurs. « Messieurs les anglais, tirez les premiers ! » Les londoniens ouvrent la marque par Greaves. C'est terrible, que peuvent nos lyonnais ? Ils sont 11 contre... 60000! L'OL ne peut résister, l'OL ne résiste pas, à la mi-temps les lyonnais sont menés 2-0, ils sont battus... NON! A la 60ème minute Fleury le gone, le petit prince, refroidit à lui seul les flammes de l'enfer anglais ! 2-1 ! On y croit, l'OL est qualifié! NoN 3-1, puis 3-2 grâce à Rambert, puis 4-2 et enfin 4-3 par Bouassa, l'OL a tu l'enfer de Tottenham! L'OL est historique!
                                              En quart de finale, l'OL retrouve une vieille connaissance de 1964 : Hambourg. L'ambiance du nord allemand est aussi chaud que la mer du Nord est froide! Mais cette fois-ci l'OL ne résiste pas, il est battu 2-0 au match aller, et de manière assez logique. Mais grâce à la belle présence de public lyonnais à Gerland, l'OL refait son retard grâce à son prince, toujours aussi grand! L'OL obtient le match d'appui, et comme il est de coutume, les dirigeant des deux clubs se rencontrent t pour décider du lieu de ce match! On espère, du côté des supporters lyonnais, que le match se jouera sur terrain neutre! Mais c'est sans compter sur le nerf de la guerre: l'argent! La recette est en effet susceptible d'être plus importante à Hambourg, alors, on joue… à Hambourg. L'OL gagne beaucoup d'argent (la moitié de la recette du match) mais perd la qualification pour les demi-finales! L'OL 1968 reste cependant un grand cru...

                                              2. Yves Chauveau, le bressan volant
                                              Notre homme est un ventre jaune de Bourg! Là-bas (je connais un peu), ils préfèrent jouer le ballon avec les mains, la Bresse est depuis toujours une terre de Rugby. C'est donc en toute logique que Chauveau se retrouve sur la ligne entre les trois barres, même si lui, aurait peut-être préféré planter quelques cacahouètes en face! Sélections du lyonnais alternent avec les performances burgiennes, Yves ne pouvait échapper à l'Olympique Lyonnais. Il débarque entre Rhône et Saône en 1965. Rapidement, il est prêté à Grenoble où il côtoiera le grand Albert Batteux. Puis il revient en 1967 pour doubler Michel Zewulko, le successeur d'Aubour! Mais le destin en décide autrement! Indisponible à l'aube de la saison 67-68, Zewulko ne retrouvera jamais sa place... C'est le jeune bressan de 22 ans qui prend les clés de la porte lyonnaise, et ce pour 7 ans.
                                              Durant cette première partie de carrière, Yves Chauveau a remporté deux coupes de France en 1967 (comme remplaçant) et en 1973 et a joué une finale en 1971. Indéboulonnable du 11 lyonnais, il a été auteur d'un certain nombre de matchs de haute volée. Notamment cette demi-finale de coupe en 1971 contre Sochaux. Mais il est un exploit qui colle à la carrière de Chauveau comme les gants du gardien colle à ses mains, c'est ce match retour de coupe d'Europe à White Hart Lane contre Tottenham (huitième de finale)! Il a écoeuré à lui seul tout le chaud public londonien! Les lyonnais l'avaient emporté 1-0 à Gerland, mais le voyage en Albion était une autre histoire. En plus de faire face aux assauts de 11 anglais révoltés, les gones devaient supporter l'ambiance surchauffée par les 60000 furieux de White Hart Lane. Et y'en un qui a le Kop dans le dos, c'est Yves. Imaginez un peu la tension! Sachez mes amis que certains joueurs se sont glissé du coton dans les oreilles, tellement que le bruit est ahurissant! Les Lyonnais sont acculés. Ils ne sortent plus de leurs 30 mètres. Chauveau parvient tout de même à contenir un maximum d'attaques anglaises, et il faut un but hors-jeu et un penalty pour permettre à Tottenham de mener 2-0 à la mi-temps. Lors de la deuxième période le match s'emballe: 2-1 puis 3-1... 3-2 et enfin 4-2 avant que les lyonnais fassent taire toute l'Angleterre: 4-3! Malgré les quatre buts encaissés, c'est bien Chauveau le héros de la soirée. Celui qui sera surnommé "gardien volant" par la presse anglaise. France-Foot titrera: "Dans l'enfer de Tottenham, le diable était lyonnais"... et un petit peu Bressan!
                                              En 1975, Yves Chauveau tente l'aventure monégasque avant de revenir chez lui, à Lyon en 1978, pour y finir une belle carrière, une carrière exemplaire.
                                              Avec l'OL, il a joué 484 matchs. Ce qui en fait le troisième joueur qui a porté le plus souvent le maillot de l'OL, derrière Chiesa et Di Nallo et le premier gardien...


                                              La décennie écoulée est celle des coupes, l'avenir ne peut être que prometteur.
                                              https://twitter.com/phanou_herko

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                                              • #24
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                                                17/11/2007, avec l'Italie, protégeons les chats noirs. Adoptez un animal noir.

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                                                • #25
                                                  IX. 1968-1971: L'OL en couleur!


                                                  Les sixties ont été les années lyonnaises. Trois finales de coupe de France en six ans pour deux victoires, l’OL est une équipe de coupe. L'Olympique Lyonnais a 18 ans en 1968, et comme tous les jeunes en 1968, il bouscule les idées reçues! Il fait même mieux, puisque nos gones lancent un pavé dans la marre de White Hart Lane, et éliminent les imbattables anglais de Tottenham! Mais l'OL garde ce caractère bien lyonnais, et fait sa révolution en douceur! A l'orée de la saison 68-69, Aimé Mignot, capitaine de l'équipe jusqu'en 1966, remplace Louis Hon à la tête du staff...


                                                  1. Chiesa, Lacombe, les jeunes font leur révolution.
                                                  La saison 68-69 est une année de transition! Mignot s'installe lentement, l'OL démarre doucement, malgré l’arrivée d'un vice-Champion du monde, le tchécoslovaque Jan Popluhar, finaliste de la coupe du monde en 1962. En fait, les lyonnais ne décolleront jamais cette saison, il faut dire que leurs ambitions prendront du plomb dans l'aile lors de l’envol, puisque Di Nallo se blesse le 22 septembre contre le Red Star, et reste indisponible pour le reste de la saison. Le parcours en coupe, n'est pas plus concluant, les gones sont sortis en huitième de finale contre Angers... La seule satisfaction de la saison est la performance d'André Guy qui termine meilleur buteur du championnat avec 25 buts! Ah oui, j'allais oublier ! Cette année là on a gagné à Sainté grâce à un but de Lekkak. Et puis, un petit jeune, nommé Serge Chiesa choisit l'OL plutôt que les verts... Un signe!
                                                  La saison 69-70, n'est pas plus convaincante! L'OL termine 15ème du championnat et abandonne la coupe, une fois encore en huitième de finale... Mais ce dernier championnat de la décennie laisse tout de même auguré de beaux espoirs pour le club lyonnais. Les jeunes Lacombe et Chiesa entament leur carrière pro, et sous l'égide d'un Di Nallo tout neuf, ces deux là apparaissent déjà comme les garants de l'avenir de l'OL. Le premier ouvre d’ailleurs son compteur but lors de sa première titularisation contre le Red Star en décembre 1969! On ne parlera pas des 0-6 et 7-1 subis contres les verts...

                                                  2. Quatrième finale en six ans.
                                                  En 1970-1971, les Beatles se séparent et... Rambert quitte l'OL, celui qui anima l'aile gauche du jeu lyonnais, reste l'une des incarnations de la réussite du club dans les années 60. Mais les stars Mario Coluna et Louba Mihajlovic viennent compenser ce départ. Le premier, portugais est un pilier de sa sélection et a tout gagné avec Benfica. Le second a joué la finale l'Euro en 68 avec la Yougoslavie. Mais les deux joueurs n'auront pas le même parcours, Coluna ne faisant que terminer sa carrière alors que Louba deviendra un prénom légendaire dans la capitale des Gaules. Cette saison, l'OL retrouve son premier amour! Comme d'habitude, ai-je envie de dire, quand l'OL s'éprend de la coupe, il délaisse le championnat (même s'il termine 7 ème avec 21 buts de Di Nallo et 6 de Chiesa). Après Bourges et Louhans Cuiseaux , l’OL doit affronter Saint-Etienne en huitième de finale. Quadruple champion de France en titre, les verts sont les épouvantails de cette coupe de France. De plus ils restent sur 6 victoires de rangs contre les gones dont une victoire à Gerland le 28 mars 1971 en championnat. Le 6 avril, lors du match aller, les stéphanois l'emportent petitement deux à zéro. Les lyonnais sont donc loin d’être les favoris de se huitième retour à Gerland, la qualification reste du domaine du rêve. On imagine pas les lyonnais inscrire au moins deux buts sans en encaisser. « Impossible n’est pas lyonnais » et Di Nallo se charge à lui tout seul de renvoyer les foréziens à leurs études grâce aux "cinq buts dont deux refusés" du petit prince, et l'OL bat grandement son rival de toujours. Dunkerque en quart et Sochaux en demi ne résistent pas à l'OL. Les lyonnais retrouvent Colombes. Malheureusement, les Rennais sont plus réalistes et c'est l'ancien lyonnais... André Guy qui marque le pénalty décisif, celui qui offre au Stade Rennais la seconde coupe de de France de son histoire.
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