OL
issu du journal
OL : des doutes planent sur Sylvinho après ses débuts ratés en Ligue des champions
L'entraîneur lyonnais n'a pas réussi ses premiers pas en Ligue des champions et son coaching a encore interrogé.

Sylvinho, l'entraîneur de Lyon, fait entrer en jeu Martin Terrier à la place de Jeff Reine-Adélaïde. (A. Martin/L'Equipe)
Régis Dupont, à Lyonmis à jour le 18 septembre 2019 à 01h28
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Il aurait pu rappeler que les difficultés de l'OL à domicile en Ligue des champions ne datent pas de son arrivée à la tête de l'équipe, cet été. Mais ce sixième match nul d'affilée à la maison en C1 était moins le sujet qu'une autre série en cours, sur laquelle la responsabilité de Sylvinho est totalement engagée : Lyon vient d'aligner quatre matches sans gagner, il n'a pas diffusé le moindre sentiment de révolte. Et la réaction, comme à Amiens vendredi (2-2), n'est pas venue du banc.
En Picardie, l'entraîneur brésilien avait attendu la 79e minute pour lancer ses trois changements, qui n'ont pas apporté la solidité espérée (Bodmer avait égalisé dans le temps additionnel). Cette fois il a remplacé Bertrand Traoré par Maxwel Cornet dès la 77e avant de lancer Martin Terrier à la place de Jeff Reine-Adélaïde, l'élément le plus tranchant de son équipe (85e).
Pourquoi avoir sorti l'ancien Angevin alors que Thiago Mendes, par exemple, semblait incapable d'allonger la foulée dans les ultimes minutes ? « C'était un match très difficile, il faut que je revoie les images pour Thiago mais chaque ballon était très disputé, nous étions tous très fatigués, a répondu Sylvinho après la rencontre. J'ai remplacé Jeff pour faire entrer un joueur plus frais, et j'ai replacé Memphis (Depay) plus au centre, plus près de Moussa (Dembélé), qui était assez isolé. » Le Néerlandais, qui a certes provoqué et transformé un penalty, est lui resté sur le terrain jusqu'au bout malgré sa prestation très inégale.
Pourquoi ne pas avoir intégré Houssem Aouar, voire Jean Lucas, pour trouver des décalages face à une formation russe en rangs plus serrés que jamais ? « Les joueurs étaient tous morts de fatigue, c'était plutôt une fin de match faite pour Maxwel et Martin, un match avec des ruptures, beaucoup de transitions rapides, s'est justifié Sylvinho. Je n'ai pas perçu la nécessité d'un troisième changement ».
« Il faut qu'on avance petit à petit, on fait des ajustements, on est encore en train de chercher » - Sylvinho, l'entraîneur de l'OL
Houssem Aouar, relégué sur le banc (comme Joachim Andersen) pour la première fois de la saison, n'est pas entré en jeu. Et au-delà de la tactique elle-même, l'entraîneur qui n'utilise pas un atout dans son jeu n'envoie pas un message facile à encaisser pour les réservistes. Sylvinho a assumé la prudence de son coaching : « Si quelqu'un avait dû gagner, ça aurait été nous. Mais compte tenu de la difficulté du match, c'est déjà un point de gagné. La compétition commence seulement. »
Face à l'inquiétude qui commence à traverser les tribunes du Groupama Stadium, le technicien brésilien déroule même un argumentaire à contre-courant qui pourrait encore lui servir dans les prochains jours, alors que le sommet contre le PSG est programmé dimanche : « Oui, j'ai la sensation que l'équipe s'améliore. En défense, on subit moins, l'organisation de l'équipe est meilleure. Mais il faut produire quelque chose de plus. Il faut qu'on avance petit à petit, on fait des ajustements, on est encore en train de chercher. »
Mardi, son immuable 4-3-3 s'est mué en 4-2-3-1 et, en deuxième mi-temps, il a laissé ses latéraux prendre plus franchement les espaces. Effectivement son OL bouge. Mais pas très vite.
publié le 18 septembre 2019 à 01h16mis à jour le 18 septembre 2019 à 01h28
l'Equipe
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OL : des doutes planent sur Sylvinho après ses débuts ratés en Ligue des champions
L'entraîneur lyonnais n'a pas réussi ses premiers pas en Ligue des champions et son coaching a encore interrogé.

Sylvinho, l'entraîneur de Lyon, fait entrer en jeu Martin Terrier à la place de Jeff Reine-Adélaïde. (A. Martin/L'Equipe)
Régis Dupont, à Lyonmis à jour le 18 septembre 2019 à 01h28
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Il aurait pu rappeler que les difficultés de l'OL à domicile en Ligue des champions ne datent pas de son arrivée à la tête de l'équipe, cet été. Mais ce sixième match nul d'affilée à la maison en C1 était moins le sujet qu'une autre série en cours, sur laquelle la responsabilité de Sylvinho est totalement engagée : Lyon vient d'aligner quatre matches sans gagner, il n'a pas diffusé le moindre sentiment de révolte. Et la réaction, comme à Amiens vendredi (2-2), n'est pas venue du banc.
En Picardie, l'entraîneur brésilien avait attendu la 79e minute pour lancer ses trois changements, qui n'ont pas apporté la solidité espérée (Bodmer avait égalisé dans le temps additionnel). Cette fois il a remplacé Bertrand Traoré par Maxwel Cornet dès la 77e avant de lancer Martin Terrier à la place de Jeff Reine-Adélaïde, l'élément le plus tranchant de son équipe (85e).
Pourquoi avoir sorti l'ancien Angevin alors que Thiago Mendes, par exemple, semblait incapable d'allonger la foulée dans les ultimes minutes ? « C'était un match très difficile, il faut que je revoie les images pour Thiago mais chaque ballon était très disputé, nous étions tous très fatigués, a répondu Sylvinho après la rencontre. J'ai remplacé Jeff pour faire entrer un joueur plus frais, et j'ai replacé Memphis (Depay) plus au centre, plus près de Moussa (Dembélé), qui était assez isolé. » Le Néerlandais, qui a certes provoqué et transformé un penalty, est lui resté sur le terrain jusqu'au bout malgré sa prestation très inégale.
Pourquoi ne pas avoir intégré Houssem Aouar, voire Jean Lucas, pour trouver des décalages face à une formation russe en rangs plus serrés que jamais ? « Les joueurs étaient tous morts de fatigue, c'était plutôt une fin de match faite pour Maxwel et Martin, un match avec des ruptures, beaucoup de transitions rapides, s'est justifié Sylvinho. Je n'ai pas perçu la nécessité d'un troisième changement ».
« Il faut qu'on avance petit à petit, on fait des ajustements, on est encore en train de chercher » - Sylvinho, l'entraîneur de l'OL
Houssem Aouar, relégué sur le banc (comme Joachim Andersen) pour la première fois de la saison, n'est pas entré en jeu. Et au-delà de la tactique elle-même, l'entraîneur qui n'utilise pas un atout dans son jeu n'envoie pas un message facile à encaisser pour les réservistes. Sylvinho a assumé la prudence de son coaching : « Si quelqu'un avait dû gagner, ça aurait été nous. Mais compte tenu de la difficulté du match, c'est déjà un point de gagné. La compétition commence seulement. »
Face à l'inquiétude qui commence à traverser les tribunes du Groupama Stadium, le technicien brésilien déroule même un argumentaire à contre-courant qui pourrait encore lui servir dans les prochains jours, alors que le sommet contre le PSG est programmé dimanche : « Oui, j'ai la sensation que l'équipe s'améliore. En défense, on subit moins, l'organisation de l'équipe est meilleure. Mais il faut produire quelque chose de plus. Il faut qu'on avance petit à petit, on fait des ajustements, on est encore en train de chercher. »
Mardi, son immuable 4-3-3 s'est mué en 4-2-3-1 et, en deuxième mi-temps, il a laissé ses latéraux prendre plus franchement les espaces. Effectivement son OL bouge. Mais pas très vite.
publié le 18 septembre 2019 à 01h16mis à jour le 18 septembre 2019 à 01h28
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