Bonjour à tous,
Dans un contexte un peu tendu autour du club ces derniers temps et pour occuper durant la trêve de la coupe du monde, je me suis amusé à faire un classement des entraineurs qui sont passés par l'OL depuis la remontée en 1ere division.
J'insiste sur le fait que je ne juge QUE leur passage à l'OL et que je n'oblige personne à accepter certains de mes choix. J'essaie juste d'argumenter de la meilleure la plus objective possible (et suis curieux d'avoir votre classement en retour)
15) SYLVINHO :
Plus court mandat d’un entraineur sous l’ère JMA, son bilan décevant fut à hauteur de l’attente des supporters lors son intronisation : immense !
Il devait former avec Juninho, fraichement arrivé du costume de directeur sportif, un duo qui allait révolutionner l’olympique lyonnais sportivement et structurellement.
11 matchs plus tard, il fut débarqué après une défaite à Saint Etienne sur un but de Beric à la 90ème minute. Tout un symbole.
Dès les matchs amicaux, le mal était perceptible. L’OL enchaine les contre-performances et a du mal à imposer son style de jeu. Les recrues, que ce soit, Kone, Andersen, Jean Lucas, Reine Adélaïde et surtout Thiago Mendes sont décevantes et ne parviennent pas à faire oublier les départs de Mendy, Fekir et Ndombele.
Paradoxalement, les deux premières journées se soldent par deux victoires et une balance de 9 buts marqués pour aucun encaissé. Le statut de l’OL change en un instant et les médias s’inquiètent de voir un réel concurrent au titre de champion de France pour le PSG.
Sylvinho ne gagnera plus aucun match de championnat. Le jeu s’effrite, l’olympique lyonnais devient ennuyeux à voir jouer. A tel point qu’à l’issue d’une défaite contre Paris à domicile (0-1), une personne propose de le licencier. Il s’agit de… Juninho lui-même !
Aulas refuse et lui propose un rôle plus proche du terrain pour aider son compère. L’effet sera inverse. Sylvinho se renferme et n’ose plus prendre aucune décision. A la mi-temps du derby, alors que l’OL souffre et n’a aucune idée offensive, Juninho propose à Sylvinho de procéder à des changements mais ce dernier refuse et s’obstine dans sa stratégie initiale. Désabusé, alors que la seconde a repris, Juni restera prostré de longues minutes dans le vestiaire, seul…
La suite, on la connait. Le premier entraineur non choisi par le président aurait été un total fiasco.
N.B : 2 points de + rajoutés dans sa note finale pour son bilan en Ligue des champions. 4 points récoltés sur 6 possible qui auront probablement aidé l’équipe à atteindre le final 4 cette saison-là.
Note finale : 3/20
14) PETER BOSZ :
Certainement l’entraineur qui a créé la plus grande hype autour de son arrivée. Son expérience en bundesliga et le jeu pratiqué avec l’Ajax laissait présager que du bon à Lyon.
En un an et demi, il n’aura jamais réussi à imposer sa patte malgré un contexte ultra-favorable et un public acquis à sa cause. Certes, il ne fut pas responsable du recrutement et n’aura jamais eu les joueurs qu’il souhaitait vraiment (Onana et Azmoun notamment), mais l’effectif en place était de qualité et devait terminer à une place bien meilleure que 8ème lors de la saison 2021-22. Le plus mauvais classement pour l’OL depuis 1996-97 !
Les arrivées conjuguées de joueurs de renom comme Shakiri, Emerson ou Boateng arrivent presque à faire oublier le départ de Memphis Depay. Aucun d’eux ne parviendra à s’imposer réellement à Lyon.
Deux matchs ont été des tournants dans la saison :
A la 11ème journée, l’OL se déplace à Nice. 6ème au coup d’envoi, les lyonnais mènent 2-0 à la 80ème minute de la fin et musèlent totalement les hommes de Christophe Galtier. En 10 minutes, Nice retourne la situation et s’impose 3-2. Peter Bosz ne s’en remettra jamais vraiment !
Deux journées plus tard, L’OL se déplace à Rennes. Fort d’un probant succès contre Lens la semaine précédente, les lyonnais arrivent avec le plein de confiance. Ce match en Bretagne fut un désastre à tous les points. Lyon s’incline 4-1 dans un match où les joueurs auront pris l’eau du début à la fin marquant les premières tensions visibles. Boateng (loin d’être irréprochable) s’en prend à son capitaine Léo Dubois. Ce dernier n’ose pas intervenir dans une brouille entre Paqueta et Aouar pour désigner le tireur du pénalty du 4-1 obtenu à la dernière minute de jeu. Pathétique !
Bien malgré lui, l’OL sera au cœur de plusieurs polémiques. Un jet de bouteilles sur Payet et des violences à l’intérieur du stade lors de PFC-OL auront des répercussions sportives. Lyon est évincé de la coupe de France, jouera 3 matchs à domicile à huis-clos (ASSE, PSG et l’OM) et devra faire sans ses supporters durant tout le reste de la saison à l’extérieur.
Le championnat compromis, tout repose alors sur la coupe d’Europe. L’OL a le meilleur indice UEFA en europa league et justifie son statut par un 16/18 points en phase de poule. Il élimine Porto en 1/8ème de finale et s’entrevoit une éventuelle demi-finale face au FC Barcelone.
Avant cela, il faut éliminer West Ham. L’OL, pourtant longtemps à 11 contre 10, ne fait mieux qu’un partout en Angleterre à l’aller. Un bon résultat malgré tout sur le papier. Sauf que le retour tourne au cauchemar et l’OL s’incline 3-0 disant adieu à l’Europe et tout espoir d’une fin de saison haletante provoquant l’ire des deux virages.
La fin de championnat sera toutefois un peu meilleure avec un jeu attrayant, notamment à domicile ou les lyonnais inscriront 20 buts sur les 5 derniers matchs au Groupama.
Néanmoins, le collectif reste fragile et l’OL déçoit (une énième fois) en s’inclinant à Metz, pourtant lanterne rouge, disant définitivement adieu à toute forme de qualification européenne.
Avec l’aval des supporters, Bosz est reconduit pour la saison 2022-23. On connait la suite…
Note finale : 5/20
13) CLAUDE PUEL :
Si ça ne tenait qu’à moi, d’un point de vue purement moral, il serait dernier du classement avec une note finale négative !
Il y a clairement eu à l’Olympique Lyonnais, un avant et un après Puel. Trois saisons où l’OL terminera respectivement 3ème, 2ème puis de nouveau 3ème avec une demi-finale de LDC sur le chemin. Des résultats bruts qui feraient presque rêver à l’heure actuelle mais qui ne doivent pas masquer le statut de l’Olympique Lyonnais de l’époque. Equipe qui marchait sur le football français et dans le top 10 européen de l’époque !
Son arrivée devait apporter ce supplément d’âme et de puissance défensive qui faisait légèrement défaut à l’équipe pour toucher la cime de l’Europe.
Les premiers résultats furent plutôt bons, malgré une défaite aux tirs aux buts à Bordeaux lors du trophée des champions. L’OL remporte six de ses sept premiers matchs de championnat, en n’encaissant que 3 buts. La tactique de Puel, basée sur un pressing haut fonctionne et les débuts d’Hugo Lloris dans la cage est excellente.
Le premier couac interviendra à Rennes pour une défaite 3-0. Sans conséquence. L’OL vire en tête à la mi-saison et est qualifié en LDC en terminant 2ème derrière le Bayern Munich.
Fin février, l’OL s’impose 2-0 à Nancy et relègue son dauphin à 9 points. C’est là que tout bascule.
L’OL, dans un premier temps, est accroché par le Barça en 1/8ème de Ligue des champions malgré un coup-Franc dantesque de Juninho puis ne prend qu’un point sur 6 en ligue 1 avant d’être éliminé en coupe de France par Lille.
Claude Puel commence à ne plus avoir la main totale sur l’équipe et demande l’aide de Bernard Lacombe avant le match retour crucial à Barcelone. L’OL prend 4 buts en une demi-heure prenant l’eau de toute part. Makoun et Juninho ramènent le score à 4-2 mais la marche est trop haute. L’OL encaisse un 5ème but et Juninho se fera expulsé disant cette phrase terrible en fin de rencontre « Je ne gagnerai jamais la ligue des champions, c’est comme ça… »
Dès lors, le ressort se casse. Fred et Fabio Santos en arrivent aux mains avec l’entraineur, et l’OL voit Marseille puis Bordeaux lui passer devant au classement. La passe d’arme se fera à Chaban-Delmas où l’OL s’inclinera 1-0 contre les girondins de Laurent Blanc encaissant un but d’Alou Diarra, ancien lyonnais…
L’OL arrache une victoire au Vélodrome qui lui permettra d’accéder au tour préliminaire de LDC (chose qui était loin d’être acquise avec le retour du PSG et Toulouse au classement). Juninho quitte le club en fin de saison en inscrivant son 100ème but à Gerland contre Caen. L’histoire est belle et atténue la déception de ce premier titre de champion de France perdu depuis sept ans…
Claude Puel rempile pour une deuxième saison qui commence très bien. Emmené par un Lisandro Lopes stratosphérique, Lyon gagne 6 de ces 8 premiers matchs de championnat et surclasse Anderlecht en tour préliminaire de Ligue des champions. Les départs de Juninho et Benzema notamment ne semblent pas impacter l’équipe mais tout va s’enrayer très vite.
Une première lourde défaite à Nice (4-1) va poser question. Quelques semaines plus tard l’OL, pourtant à 11 contre 10, va se faire rejoindre sur le terrain de Grenoble, dernier du championnat faisant oublier la victoire en LDC à Liverpool (2-1) et l’incroyable (5-5) qui marquera les 25 ans d’anniversaire de canal + face à l’OM.
Le tournant de la saison intervient lors de la 16ème journée. L’OL se déplace à Lille et mène 3-1 à la pause grâce à un triplé de Lisandro. Plutôt que de féliciter l’argentin, Claude Puel lui reproche de ne pas faire assez d’efforts défensifs. Fou de rage, Lisandro claque la porte du vestiaire. L’OL s’inclinera 4-3 ce soir-là marquant la rupture avec les joueurs mais aussi les supporters.
En décembre 2009, pour la première fois depuis son intronisation, Puel entend la contestation du stade. Le virage nord réclame sa démission et demande le retour de Gerard Houllier.
Ce qui va sauver Puel cette saison sera la ligue des champions. Il réussira là ou tous ses prédécesseurs auront échoué. Eliminer une grande équipe en phase d’élimination directe. La victime : le Real Madrid. En quart de finale, l’OL élimine Bordeaux et va pour la première fois de son histoire en demi-finale de Ligue des champions.
Un déplacement périlleux à Munich les attend à l’aller. Un véritable périple effectué en car à cause du volcan islandais qui avait assombri tout le ciel européen. Cela explique-t-il la prestation médiocre de l’équipe ce soir-là ? Pourtant tout commençait pour le mieux. Franck Ribery, meilleur joueur du Bayern, se fit expliquer au bout de 20 minutes, sans doute perturber par l’affaire Zahia qui venait d’éclater. Toujours est-il que l’OL, en supériorité numérique, n’en profite pas. Pire, il subit les assauts bavarois qui provoquent à leur tour l’expulsion de Toulalan. A 10 contre 10, le Bayern marque et s’impose (1-0). Il y avait un coup à jouer…
Au retour, le Bayern étrille l’OL (0-3). Lisandro est en pleurs. Aulas accuse les supporters d’avoir fait pression sur Puel expliquant les choix étonnants de son coach.
Dès lors, s’engage un mano à mano entre le public et Aulas concernant l’avenir de Claude Puel. Le virage nord scande « licenciement », conscient que l’entraineur et son contrat en béton ne quittera pas le club de lui-même.
La troisième saison s’annonce bouillante. Jean-Michel Aulas mettra le paquet pour récupérer le titre qui vient de lui échapper pour la 2ème fois d’affilée, et recrute à prix d’or Yohan Gourcuff en provenance de Bordeaux. Ce transfert sera un véritable échec industriel.
Sur le terrain, et contrairement aux deux premières, le championnat commence très mal pour l’OL.
1 victoire, 2 nuls et 4 défaites et dont une à domicile contre Sainte-Etienne (0-1) viennent mettre en grand danger l’avenir de Puel. Alors que tout le monde s’attend à une résiliation de contrat, Aulas maintient Puel et met en avant Bernard Lacombe qui sera plus proche du terrain. Puis se dirige vers le virage nord, se saisit du micro et demande aux supporters de soutenir l’institution puis aura cette punchline incroyable « les stéphanois, la ligue des champions, ils la jouent sur la play station !».
Le divorce est toutefois consommé. Les supporters lyonnais multiplieront les actions contre Puel avec en point d’orgue ces banderoles « Puel démission » qui fleuriront sur la ville de Lyon.
Dans ce mélodrame, une éclaircie en ligue des champions où l’OL se qualifiera pour le second tour, non sans difficulté. Claude Puel est proche de la désillusion lorsque son équipe fut menée 2-1 sur son terrain contre l’Hapoel Tel-Aviv. L’égalisation et la qualification est intervenue en fin de rencontre grâce à un certain… Alexandre Lacazette !
Malgré une éclaircie début 2011 (3 victoires en 4 matchs, 11 buts marqués 1 encaissé). La magie est définitivement éteinte. L’OL est éliminé sans gloire à Madrid (3-0) en 1/8ème de finale et enchaine les contre-performances en ligue 1, encaissant un terrible (4-0) à Auxerre lors de la 35ème journée marqué par une prestation cataclysmique du défenseur central Dejan Lovren.
Les lyonnais arrachent la 3ème lors de la dernière journée à Monaco, entrainant le club de cœur de Claude Puel en ligue 2. Ironie du destin.
En trois saisons, et malgré le meilleur effectif à chaque fois, Puel n’a pas été capable de terminer une seule fois champion de France et n’a remporté aucun trophée avec le club. Pire, il a laissé le club dans une situation financière difficile pour lequel on en paye sans doute encore les pots aujourd’hui. Malgré une qualification historique en demi-finale de LDC, l’aventure Puel fut un véritable fiasco !
Note finale : 6/20
12) GUY STEPHAN :
L’adjoint de Jean Tigana prend la tête de l’équipe pour la saison 1995-96. Fraichement auréolé d’une seconde place au classement, il va très vite montrer qu’il n’aura pas forcément les épaules pour entrainer une équipe de première division.
Dans un effectif qui, hormis le départ de N’gotty, n’aura pas foncièrement bougé, Stephan ne parviendra jamais à donner un supplément d’âme à son équipe.
Très vite, le public va se tourner contre son équipe s’en prenant régulièrement à Jean-Michel Aulas et Bernard Lacombe, considéré comme responsable du départ précipité de Tigana.
En souffrance en championnat, Stephan verra la lumière à travers les coupes.
En coupe de la ligue, il amène l’équipe en finale, et aurait pu (du) ramener le trophée qui manquait depuis si longtemps au club si l’arbitre du soir, M.BATTA, n’avait pas sifflé une faute imaginaire du buteur Eric Roy face à Metz en toute fin de prolongation. L’OL s’inclinera aux tirs aux buts avec une dernière tentative manquée par Marcelo Kiremitdjian.
En coupe UEFA aussi, avec l’élimination de la Lazio Rome en 16/ème de finale d’UEFA, favorite de la compétition (2-1 à Gerland puis 2-0 à l’Olimpico). Entre les deux tours, la Lazio avait étrillée la Juventus 4-0. Un véritable exploit.
L’OL sera éliminé sans rougir au tour suivant face aux anglais de Nottingham Forest. (1-0, 0-0)
Malgré une défaite en match d’ouverture, le début de saison 1996-97 est correct. Au soir de la 9ème journée, Lyon est 5ème du championnat après une victoire à Lens (0-1). Mais la grave blessure du meilleur joueur lyonnais du moment, Florian Maurice, va peser sur les résultats et l’OL va enchainer une série de 5 matchs sans victoire avec en point d’orgue une défaite 7-0 à Auxerre !
JMA, alors en voyage à l’Ile Maurice, apprend le résultat à la radio et devient furibond. Ce sera le premier entraineur qui sera limogé par le président depuis son investiture.
Guy Stephan, homme sympathique mais pas taillé pour être numéro et, semble-t-il, bien meilleur en tant qu’adjoint.
Note finale : 8/20
11) HUBERT FOURNIER :
Difficile de faire une entame plus compliquée que celle de Fournier en 2014-15. Eliminé au 2ème tour préliminaire d’Europa League par les roumains d’Astra Giurgiu (1-2, 0-1). Trois défaites en quatre matchs de championnat, une multitude de blessés. L’OL joue (déjà) le match de la peur face à Monaco lors de la 5ème journée. Le match entre les 2 équipes malades tourne à l’avantage de l’OL et la saison sera lancée. L’OL prend conscience de ses forces le match suivant au parc des princes où l’OL arrache un nul mérité (1-1). Fournier surfe sur la dynamique de cet effectif jeune et délesté de toute coupe d’Europe pour imposer un style très offensif et assumer clairement le déséquilibre affiché.
Le trio Lacazette, Fekir, Njie fait des ravages. Gourcuff (quand il joue) est très bon. Derrière le centre de formation tient la baraque avec Lopes, Umtiti, Ferri et Gonalons notamment.
Entre la 5ème et la 26ème journée, l’OL ne perd qu’une fois en championnat mais une pesante défaite 3-0 à Saint Etienne. L’OL n’avait plus perdu à Geoffroy Guichard depuis plus de 20 ans !
Les lyonnais jouent clairement le titre et sont leaders au moment d’affronter le PSG lors de la 24ème journée. Malgré plusieurs joueurs blessés, l’OL réussit à ouvrir le score grâce à une succession de passes sur une courte surface conclue par Clinton Njie.
Les parisiens poussent pour égaliser mais butent sur Lopes avant que M.Turpin ne siffle un pénalty pour le PSG à 20 minutes du coup de sifflet final. Zlatan le tire et bute sur Lopes mais l’arbitre décide de refaire tirer le pénalty car Bedimo était rentré dans la surface avant la frappe (…). Le suédois ne se loupe pas deux fois. (1-1) score final. Sans doute un tournant dans la saison.
Par la suite, l’OL perdra des points en route importants. Une défaite à Lille malgré avoir pris l’avantage. Une autre à domicile face à Nice dans un match où Yohan Gourcuff quitta le terrain sans même avoir demandé le changement. C’était la dernière fois qu’on le voyait sous le maillot lyonnais !
Le titre fut définitivement perdu le soir de la 36ème journée à Caen où l’OL s’incline lourdement 3-0
Les lyonnais termineront second du championnat et reverront la ligue des champions.
L’optimisme est de mise pour le championnat 2015-16. Les jeunes issus du centre de formation sont tous conservés et l’équipe se renforce avec l’arrivée de Mathieu Valbuena notamment.
Mais tout ne se passera pas comme prévu ! Les lyonnais patinent en début de saison et semblent retrouver le juste chemin lors de la 4ème journée à Caen ou l’OL s’impose 4-0 avec un triplé de Nabil Fekir. Hélas, quelques jours plus tard, le meilleur joueur lyonnais du moment va gravement se blesser avec l’équipe de France et tout le jeu lyonnais allait en patir.
Jusqu’à la 13ème journée, malgré tout, les résultats furent corrects. Au soir d’une belle victoire face à Saint Etienne (3-0), l’OL pointe à la seconde place grâce à un triplé de Lacazette. Valbuena, discret jusque-là, réalise son meilleur match de la saison. Fournier rentre tout sourire au vestiaire, personne ne se douterait à cet instant que ce serait sa dernière victoire en championnat.
Au même moment, l’OL patine en ligue des champions. Malgré un groupe abordable, les lyonnais termineront derniers de la poule dominée par les belges de La Gantoise. En championnat, l’OL enchaine 4 défaites en 5 matchs, et se rend à Ajaccio pour affronter le Gazelec où les lyonnais sombreront en s’inclinant (2-1). 11ème du classement, JMA remercie Fournier avant la trêve. Deuxième entraineur licencié en cours de saison par le président.
Bilan contrasté pour Hubert Fournier après une première saison pourtant pleine de promesses…
Note finale : 10/20
10) ALAIN PERRIN :
Alors oui, sur le papier, Perrin est le dernier entraineur à avoir ramené le titre de champion de France à Lyon. Oui, Perrin c’est un doublé coupe-championnat en une saison soit plus de trophées obtenus à lui tout seul que tous les autres entraineurs lyonnais depuis 2008 !
Sur le fond, néanmoins, tout n’est pas aussi rose.
Dès les matchs de préparation, Alain Perrin se mit les cadres à dos le jugeant trop arrogant. Après un match de Peace Cup, il s’adresse à Grégory Coupet « Eh toi, viens signer des autographes ! Tu serviras à quelque chose » que ce dernier appréciera modérément.
Les tuiles s’enchainent. Coupet se blesse gravement à l’entrainement et ratera toute la première partie de saison. Le brésilien Cris sera également blessé pour une longue durée. Leurs remplaçants, Remy Vercoutre et Cleber Anderson sont loin d’être rassurants. Les nouvelles recrues, Bodmer, Keita, Grosso ne sont pas au niveau des Abidal, Malouda et autres Tiago Mendes…
En championnat, l’OL perd deux fois en quatre matchs. Les lyonnais perdront également leurs deux premiers matchs de ligue des champions contre Barcelone et les Rangers sur le même score (0-3). Perrin est dans la tourmente, à tel point qu’un surnom peu glorieux lui est affublé « PPH » (Passera pas l’hiver).
Très tôt dans la saison, Alain Perrin sera mis sous tutelle par le duo Aulas-Lacombe. Lui et son adjoint, Christophe Galtier, sont isolés du groupe et même du staff (Duverne, Bats, Genesio) qui leur adressent à peine la parole.
Sur le terrain, l’équipe n’est plus le rouleau compresseur qu’il était par le passé. Les lyonnais sont performants offensivement mais friables en défense. On découvre, toutefois, le duo d’attaque ben arfa-benzema qui fait des malheurs dans les surfaces adverses.
L’OL rectifiera le tir et reprendra la tête du championnat pour ne jamais la quitter, même si le titre ne sera acquis que lors de l’ultime journée à Auxerre (1-3).
En ligue des champions, l’OL chipe la deuxième place aux Rangers après s’être vengé du match aller (0-3) mais sera éliminé par Manchester United (1-1, 1-0) dès les 1/8ème de finale, sans vraiment combattre.
Perrin reconnaitra que, malgré ses deux titres, c’est la saison où il aura pris le moins de plaisir sur un banc. Pour JMA, Perrin fut « une erreur de casting ».
Une saison puis s’en va.
Note finale : 11/20
9) RUDI GARCIA :
Si on devait segmenter la période aout-décembre 2020, Garcia serait premier du classement. Si on devait garder le reste, il serait en queue de peloton.
La succession de Sylvinho était promise à Laurent Blanc mais Rudi Garcia surprend par sa connaissance aiguisée de l’équipe et lui chipe la place.
L’ancien marseillais doit rebatir une équipe malade en 2019 avec l’accueil d’un public hostile. Tout semblait compliqué pour la cohabitation. Tout aura été compliqué…
Il redressa légèrement la barre au niveau des résultats sans que ce soit de haute volée. L’OL arrache sa qualification en Ligue des champions grâce à une remontée contre Leipzig (2-2) mais le climat est tendu à tous les étages et le virage nord veut rentrer sur le terrain… Pour en découdre avec Marcelo, le défenseur brésilien.
En championnat, l’OL est dans la première partie tableau, mais tout reste fragile. L’arrivée du brésilien Guimaraes semble redonner du peps à l’équipe qui enchaine 3 victoires contre Metz, Saint Etienne et la Juventus en 1/8ème de finale aller de LDC grâce à un but de Lucas Tousart (qui jouait son dernier match avec l’OL).
La suite, c’est le COVID. Un championnat arrêté à la 28ème journée alors que tous les matchs n’ont pas été honorés. L’OL termine 7ème. Si le classement avait été arrêté la journée d’avant, l’OL aurait été 6ème et qualifié pour une compétition européenne…
Il n’y a que la ligue des champions qui pourra sauver cette saison. Cela aura été en partie le cas.
Dans un contexte particulier, l’OL arrache la qualification à Turin malgré une défaite (2-1) et se défait de City dans un match unique sur terrain neutre (3-1) en quart de finale.
L’équipe semble rodée et bien huilée. Des joueurs, souvent critiqués, se surpassent pour ce final 8. Cornet, Marcelo, Marcal, Dubois, Aouar, Toko Ekambi, Reine Adelaide, Dembelé, Denayer… Tous réussissent leur compétition. Le seul qui semble être en dedans, paradoxalement, c’est Memphis Depay.
En demi-finale contre le Bayern Munich, il manque deux énormes occasions en début de rencontre. La malchance s’invite quand Toko Ekambi trouve le poteau de Neuer. Sur leur première occasion, les bavarois marquent par Gnabry. L’OL ne baissera jamais pavillon mais doit s’incliner (3-0). Score sévère au vu de la physionomie mais Lyon est un nom qui aura refait surface dans le ghotta européen. Même s’il ne la jouera pas la saison suivante…
Saison qui commence difficilement. L’OL peine à redescendre sur terre. « Quand le mercato sera terminé, ça ira mieux » Dira Garcia. Il avait vu juste. Memphis, qui devait partir au Barça, reste. L’OL retrouve une dynamique avec un jeu à la ‘lilloise’ avec 3 attaquants Memphis, Toko Ekambi, Kadewere devant Paqueta en organisateur. Guimaraes, Aouar et Thiago Mendes (enfin) donnent le tempo au milieu de terrain.
L’olympique lyonnais retrouve le chemin de la victoire, et s’impose notamment (1-0) au parc contre le PSG sans qu’il n’y ait rien à redire.
Au soir de la 17ème journée, l’OL prend la tête de la ligue 1 et est champion d’automne grâce au point arraché dans les derniers instants par Memphis à Rennes (2-2).
Tout semble aller pour le mieux, sauf que des tensions naissent en coulisse. L’entente entre Garcia et Juninho n’est pas au beau fixe. Les résultats et surtout le jeu pratiqué vont régresser.
L’OL sort du podium au soir de la 30ème journée, surclassé par le PSG sur son terrain (2-4) pour ne jamais y revenir.
Et ce n’était pas l’occasion qui manquait, il suffisait de battre Nice (qui n’avait plus à rien à jouer) lors de la dernière journée et espérer un faux pas de Monaco pour regagner la 3ème place. Le faux-pas, Monaco l’a fait. Mais l’OL aussi !... Une défaite 3-2 alors les lyonnais menaient 2-1 à la pause. Un véritable gâchis qui entrainera le départ, avec pertes et fracas, de Rudy Garcia.
L’histoire finira aussi mal qu’elle avait commencé, malgré une belle période où un jeu cohérent avait été mis en place avant qu’elle ne s’éteigne pour de vulgaires histoires d’orgueil et d’égo. Dommage…
Note finale : 11.5/20
Dans un contexte un peu tendu autour du club ces derniers temps et pour occuper durant la trêve de la coupe du monde, je me suis amusé à faire un classement des entraineurs qui sont passés par l'OL depuis la remontée en 1ere division.
J'insiste sur le fait que je ne juge QUE leur passage à l'OL et que je n'oblige personne à accepter certains de mes choix. J'essaie juste d'argumenter de la meilleure la plus objective possible (et suis curieux d'avoir votre classement en retour)

15) SYLVINHO :
Plus court mandat d’un entraineur sous l’ère JMA, son bilan décevant fut à hauteur de l’attente des supporters lors son intronisation : immense !
Il devait former avec Juninho, fraichement arrivé du costume de directeur sportif, un duo qui allait révolutionner l’olympique lyonnais sportivement et structurellement.
11 matchs plus tard, il fut débarqué après une défaite à Saint Etienne sur un but de Beric à la 90ème minute. Tout un symbole.
Dès les matchs amicaux, le mal était perceptible. L’OL enchaine les contre-performances et a du mal à imposer son style de jeu. Les recrues, que ce soit, Kone, Andersen, Jean Lucas, Reine Adélaïde et surtout Thiago Mendes sont décevantes et ne parviennent pas à faire oublier les départs de Mendy, Fekir et Ndombele.
Paradoxalement, les deux premières journées se soldent par deux victoires et une balance de 9 buts marqués pour aucun encaissé. Le statut de l’OL change en un instant et les médias s’inquiètent de voir un réel concurrent au titre de champion de France pour le PSG.
Sylvinho ne gagnera plus aucun match de championnat. Le jeu s’effrite, l’olympique lyonnais devient ennuyeux à voir jouer. A tel point qu’à l’issue d’une défaite contre Paris à domicile (0-1), une personne propose de le licencier. Il s’agit de… Juninho lui-même !
Aulas refuse et lui propose un rôle plus proche du terrain pour aider son compère. L’effet sera inverse. Sylvinho se renferme et n’ose plus prendre aucune décision. A la mi-temps du derby, alors que l’OL souffre et n’a aucune idée offensive, Juninho propose à Sylvinho de procéder à des changements mais ce dernier refuse et s’obstine dans sa stratégie initiale. Désabusé, alors que la seconde a repris, Juni restera prostré de longues minutes dans le vestiaire, seul…
La suite, on la connait. Le premier entraineur non choisi par le président aurait été un total fiasco.
N.B : 2 points de + rajoutés dans sa note finale pour son bilan en Ligue des champions. 4 points récoltés sur 6 possible qui auront probablement aidé l’équipe à atteindre le final 4 cette saison-là.
Note finale : 3/20
14) PETER BOSZ :
Certainement l’entraineur qui a créé la plus grande hype autour de son arrivée. Son expérience en bundesliga et le jeu pratiqué avec l’Ajax laissait présager que du bon à Lyon.
En un an et demi, il n’aura jamais réussi à imposer sa patte malgré un contexte ultra-favorable et un public acquis à sa cause. Certes, il ne fut pas responsable du recrutement et n’aura jamais eu les joueurs qu’il souhaitait vraiment (Onana et Azmoun notamment), mais l’effectif en place était de qualité et devait terminer à une place bien meilleure que 8ème lors de la saison 2021-22. Le plus mauvais classement pour l’OL depuis 1996-97 !
Les arrivées conjuguées de joueurs de renom comme Shakiri, Emerson ou Boateng arrivent presque à faire oublier le départ de Memphis Depay. Aucun d’eux ne parviendra à s’imposer réellement à Lyon.
Deux matchs ont été des tournants dans la saison :
A la 11ème journée, l’OL se déplace à Nice. 6ème au coup d’envoi, les lyonnais mènent 2-0 à la 80ème minute de la fin et musèlent totalement les hommes de Christophe Galtier. En 10 minutes, Nice retourne la situation et s’impose 3-2. Peter Bosz ne s’en remettra jamais vraiment !
Deux journées plus tard, L’OL se déplace à Rennes. Fort d’un probant succès contre Lens la semaine précédente, les lyonnais arrivent avec le plein de confiance. Ce match en Bretagne fut un désastre à tous les points. Lyon s’incline 4-1 dans un match où les joueurs auront pris l’eau du début à la fin marquant les premières tensions visibles. Boateng (loin d’être irréprochable) s’en prend à son capitaine Léo Dubois. Ce dernier n’ose pas intervenir dans une brouille entre Paqueta et Aouar pour désigner le tireur du pénalty du 4-1 obtenu à la dernière minute de jeu. Pathétique !
Bien malgré lui, l’OL sera au cœur de plusieurs polémiques. Un jet de bouteilles sur Payet et des violences à l’intérieur du stade lors de PFC-OL auront des répercussions sportives. Lyon est évincé de la coupe de France, jouera 3 matchs à domicile à huis-clos (ASSE, PSG et l’OM) et devra faire sans ses supporters durant tout le reste de la saison à l’extérieur.
Le championnat compromis, tout repose alors sur la coupe d’Europe. L’OL a le meilleur indice UEFA en europa league et justifie son statut par un 16/18 points en phase de poule. Il élimine Porto en 1/8ème de finale et s’entrevoit une éventuelle demi-finale face au FC Barcelone.
Avant cela, il faut éliminer West Ham. L’OL, pourtant longtemps à 11 contre 10, ne fait mieux qu’un partout en Angleterre à l’aller. Un bon résultat malgré tout sur le papier. Sauf que le retour tourne au cauchemar et l’OL s’incline 3-0 disant adieu à l’Europe et tout espoir d’une fin de saison haletante provoquant l’ire des deux virages.
La fin de championnat sera toutefois un peu meilleure avec un jeu attrayant, notamment à domicile ou les lyonnais inscriront 20 buts sur les 5 derniers matchs au Groupama.
Néanmoins, le collectif reste fragile et l’OL déçoit (une énième fois) en s’inclinant à Metz, pourtant lanterne rouge, disant définitivement adieu à toute forme de qualification européenne.
Avec l’aval des supporters, Bosz est reconduit pour la saison 2022-23. On connait la suite…
Note finale : 5/20
13) CLAUDE PUEL :
Si ça ne tenait qu’à moi, d’un point de vue purement moral, il serait dernier du classement avec une note finale négative !
Il y a clairement eu à l’Olympique Lyonnais, un avant et un après Puel. Trois saisons où l’OL terminera respectivement 3ème, 2ème puis de nouveau 3ème avec une demi-finale de LDC sur le chemin. Des résultats bruts qui feraient presque rêver à l’heure actuelle mais qui ne doivent pas masquer le statut de l’Olympique Lyonnais de l’époque. Equipe qui marchait sur le football français et dans le top 10 européen de l’époque !
Son arrivée devait apporter ce supplément d’âme et de puissance défensive qui faisait légèrement défaut à l’équipe pour toucher la cime de l’Europe.
Les premiers résultats furent plutôt bons, malgré une défaite aux tirs aux buts à Bordeaux lors du trophée des champions. L’OL remporte six de ses sept premiers matchs de championnat, en n’encaissant que 3 buts. La tactique de Puel, basée sur un pressing haut fonctionne et les débuts d’Hugo Lloris dans la cage est excellente.
Le premier couac interviendra à Rennes pour une défaite 3-0. Sans conséquence. L’OL vire en tête à la mi-saison et est qualifié en LDC en terminant 2ème derrière le Bayern Munich.
Fin février, l’OL s’impose 2-0 à Nancy et relègue son dauphin à 9 points. C’est là que tout bascule.
L’OL, dans un premier temps, est accroché par le Barça en 1/8ème de Ligue des champions malgré un coup-Franc dantesque de Juninho puis ne prend qu’un point sur 6 en ligue 1 avant d’être éliminé en coupe de France par Lille.
Claude Puel commence à ne plus avoir la main totale sur l’équipe et demande l’aide de Bernard Lacombe avant le match retour crucial à Barcelone. L’OL prend 4 buts en une demi-heure prenant l’eau de toute part. Makoun et Juninho ramènent le score à 4-2 mais la marche est trop haute. L’OL encaisse un 5ème but et Juninho se fera expulsé disant cette phrase terrible en fin de rencontre « Je ne gagnerai jamais la ligue des champions, c’est comme ça… »
Dès lors, le ressort se casse. Fred et Fabio Santos en arrivent aux mains avec l’entraineur, et l’OL voit Marseille puis Bordeaux lui passer devant au classement. La passe d’arme se fera à Chaban-Delmas où l’OL s’inclinera 1-0 contre les girondins de Laurent Blanc encaissant un but d’Alou Diarra, ancien lyonnais…
L’OL arrache une victoire au Vélodrome qui lui permettra d’accéder au tour préliminaire de LDC (chose qui était loin d’être acquise avec le retour du PSG et Toulouse au classement). Juninho quitte le club en fin de saison en inscrivant son 100ème but à Gerland contre Caen. L’histoire est belle et atténue la déception de ce premier titre de champion de France perdu depuis sept ans…
Claude Puel rempile pour une deuxième saison qui commence très bien. Emmené par un Lisandro Lopes stratosphérique, Lyon gagne 6 de ces 8 premiers matchs de championnat et surclasse Anderlecht en tour préliminaire de Ligue des champions. Les départs de Juninho et Benzema notamment ne semblent pas impacter l’équipe mais tout va s’enrayer très vite.
Une première lourde défaite à Nice (4-1) va poser question. Quelques semaines plus tard l’OL, pourtant à 11 contre 10, va se faire rejoindre sur le terrain de Grenoble, dernier du championnat faisant oublier la victoire en LDC à Liverpool (2-1) et l’incroyable (5-5) qui marquera les 25 ans d’anniversaire de canal + face à l’OM.
Le tournant de la saison intervient lors de la 16ème journée. L’OL se déplace à Lille et mène 3-1 à la pause grâce à un triplé de Lisandro. Plutôt que de féliciter l’argentin, Claude Puel lui reproche de ne pas faire assez d’efforts défensifs. Fou de rage, Lisandro claque la porte du vestiaire. L’OL s’inclinera 4-3 ce soir-là marquant la rupture avec les joueurs mais aussi les supporters.
En décembre 2009, pour la première fois depuis son intronisation, Puel entend la contestation du stade. Le virage nord réclame sa démission et demande le retour de Gerard Houllier.
Ce qui va sauver Puel cette saison sera la ligue des champions. Il réussira là ou tous ses prédécesseurs auront échoué. Eliminer une grande équipe en phase d’élimination directe. La victime : le Real Madrid. En quart de finale, l’OL élimine Bordeaux et va pour la première fois de son histoire en demi-finale de Ligue des champions.
Un déplacement périlleux à Munich les attend à l’aller. Un véritable périple effectué en car à cause du volcan islandais qui avait assombri tout le ciel européen. Cela explique-t-il la prestation médiocre de l’équipe ce soir-là ? Pourtant tout commençait pour le mieux. Franck Ribery, meilleur joueur du Bayern, se fit expliquer au bout de 20 minutes, sans doute perturber par l’affaire Zahia qui venait d’éclater. Toujours est-il que l’OL, en supériorité numérique, n’en profite pas. Pire, il subit les assauts bavarois qui provoquent à leur tour l’expulsion de Toulalan. A 10 contre 10, le Bayern marque et s’impose (1-0). Il y avait un coup à jouer…
Au retour, le Bayern étrille l’OL (0-3). Lisandro est en pleurs. Aulas accuse les supporters d’avoir fait pression sur Puel expliquant les choix étonnants de son coach.
Dès lors, s’engage un mano à mano entre le public et Aulas concernant l’avenir de Claude Puel. Le virage nord scande « licenciement », conscient que l’entraineur et son contrat en béton ne quittera pas le club de lui-même.
La troisième saison s’annonce bouillante. Jean-Michel Aulas mettra le paquet pour récupérer le titre qui vient de lui échapper pour la 2ème fois d’affilée, et recrute à prix d’or Yohan Gourcuff en provenance de Bordeaux. Ce transfert sera un véritable échec industriel.
Sur le terrain, et contrairement aux deux premières, le championnat commence très mal pour l’OL.
1 victoire, 2 nuls et 4 défaites et dont une à domicile contre Sainte-Etienne (0-1) viennent mettre en grand danger l’avenir de Puel. Alors que tout le monde s’attend à une résiliation de contrat, Aulas maintient Puel et met en avant Bernard Lacombe qui sera plus proche du terrain. Puis se dirige vers le virage nord, se saisit du micro et demande aux supporters de soutenir l’institution puis aura cette punchline incroyable « les stéphanois, la ligue des champions, ils la jouent sur la play station !».
Le divorce est toutefois consommé. Les supporters lyonnais multiplieront les actions contre Puel avec en point d’orgue ces banderoles « Puel démission » qui fleuriront sur la ville de Lyon.
Dans ce mélodrame, une éclaircie en ligue des champions où l’OL se qualifiera pour le second tour, non sans difficulté. Claude Puel est proche de la désillusion lorsque son équipe fut menée 2-1 sur son terrain contre l’Hapoel Tel-Aviv. L’égalisation et la qualification est intervenue en fin de rencontre grâce à un certain… Alexandre Lacazette !
Malgré une éclaircie début 2011 (3 victoires en 4 matchs, 11 buts marqués 1 encaissé). La magie est définitivement éteinte. L’OL est éliminé sans gloire à Madrid (3-0) en 1/8ème de finale et enchaine les contre-performances en ligue 1, encaissant un terrible (4-0) à Auxerre lors de la 35ème journée marqué par une prestation cataclysmique du défenseur central Dejan Lovren.
Les lyonnais arrachent la 3ème lors de la dernière journée à Monaco, entrainant le club de cœur de Claude Puel en ligue 2. Ironie du destin.
En trois saisons, et malgré le meilleur effectif à chaque fois, Puel n’a pas été capable de terminer une seule fois champion de France et n’a remporté aucun trophée avec le club. Pire, il a laissé le club dans une situation financière difficile pour lequel on en paye sans doute encore les pots aujourd’hui. Malgré une qualification historique en demi-finale de LDC, l’aventure Puel fut un véritable fiasco !
Note finale : 6/20
12) GUY STEPHAN :
L’adjoint de Jean Tigana prend la tête de l’équipe pour la saison 1995-96. Fraichement auréolé d’une seconde place au classement, il va très vite montrer qu’il n’aura pas forcément les épaules pour entrainer une équipe de première division.
Dans un effectif qui, hormis le départ de N’gotty, n’aura pas foncièrement bougé, Stephan ne parviendra jamais à donner un supplément d’âme à son équipe.
Très vite, le public va se tourner contre son équipe s’en prenant régulièrement à Jean-Michel Aulas et Bernard Lacombe, considéré comme responsable du départ précipité de Tigana.
En souffrance en championnat, Stephan verra la lumière à travers les coupes.
En coupe de la ligue, il amène l’équipe en finale, et aurait pu (du) ramener le trophée qui manquait depuis si longtemps au club si l’arbitre du soir, M.BATTA, n’avait pas sifflé une faute imaginaire du buteur Eric Roy face à Metz en toute fin de prolongation. L’OL s’inclinera aux tirs aux buts avec une dernière tentative manquée par Marcelo Kiremitdjian.
En coupe UEFA aussi, avec l’élimination de la Lazio Rome en 16/ème de finale d’UEFA, favorite de la compétition (2-1 à Gerland puis 2-0 à l’Olimpico). Entre les deux tours, la Lazio avait étrillée la Juventus 4-0. Un véritable exploit.
L’OL sera éliminé sans rougir au tour suivant face aux anglais de Nottingham Forest. (1-0, 0-0)
Malgré une défaite en match d’ouverture, le début de saison 1996-97 est correct. Au soir de la 9ème journée, Lyon est 5ème du championnat après une victoire à Lens (0-1). Mais la grave blessure du meilleur joueur lyonnais du moment, Florian Maurice, va peser sur les résultats et l’OL va enchainer une série de 5 matchs sans victoire avec en point d’orgue une défaite 7-0 à Auxerre !
JMA, alors en voyage à l’Ile Maurice, apprend le résultat à la radio et devient furibond. Ce sera le premier entraineur qui sera limogé par le président depuis son investiture.
Guy Stephan, homme sympathique mais pas taillé pour être numéro et, semble-t-il, bien meilleur en tant qu’adjoint.
Note finale : 8/20
11) HUBERT FOURNIER :
Difficile de faire une entame plus compliquée que celle de Fournier en 2014-15. Eliminé au 2ème tour préliminaire d’Europa League par les roumains d’Astra Giurgiu (1-2, 0-1). Trois défaites en quatre matchs de championnat, une multitude de blessés. L’OL joue (déjà) le match de la peur face à Monaco lors de la 5ème journée. Le match entre les 2 équipes malades tourne à l’avantage de l’OL et la saison sera lancée. L’OL prend conscience de ses forces le match suivant au parc des princes où l’OL arrache un nul mérité (1-1). Fournier surfe sur la dynamique de cet effectif jeune et délesté de toute coupe d’Europe pour imposer un style très offensif et assumer clairement le déséquilibre affiché.
Le trio Lacazette, Fekir, Njie fait des ravages. Gourcuff (quand il joue) est très bon. Derrière le centre de formation tient la baraque avec Lopes, Umtiti, Ferri et Gonalons notamment.
Entre la 5ème et la 26ème journée, l’OL ne perd qu’une fois en championnat mais une pesante défaite 3-0 à Saint Etienne. L’OL n’avait plus perdu à Geoffroy Guichard depuis plus de 20 ans !
Les lyonnais jouent clairement le titre et sont leaders au moment d’affronter le PSG lors de la 24ème journée. Malgré plusieurs joueurs blessés, l’OL réussit à ouvrir le score grâce à une succession de passes sur une courte surface conclue par Clinton Njie.
Les parisiens poussent pour égaliser mais butent sur Lopes avant que M.Turpin ne siffle un pénalty pour le PSG à 20 minutes du coup de sifflet final. Zlatan le tire et bute sur Lopes mais l’arbitre décide de refaire tirer le pénalty car Bedimo était rentré dans la surface avant la frappe (…). Le suédois ne se loupe pas deux fois. (1-1) score final. Sans doute un tournant dans la saison.
Par la suite, l’OL perdra des points en route importants. Une défaite à Lille malgré avoir pris l’avantage. Une autre à domicile face à Nice dans un match où Yohan Gourcuff quitta le terrain sans même avoir demandé le changement. C’était la dernière fois qu’on le voyait sous le maillot lyonnais !
Le titre fut définitivement perdu le soir de la 36ème journée à Caen où l’OL s’incline lourdement 3-0
Les lyonnais termineront second du championnat et reverront la ligue des champions.
L’optimisme est de mise pour le championnat 2015-16. Les jeunes issus du centre de formation sont tous conservés et l’équipe se renforce avec l’arrivée de Mathieu Valbuena notamment.
Mais tout ne se passera pas comme prévu ! Les lyonnais patinent en début de saison et semblent retrouver le juste chemin lors de la 4ème journée à Caen ou l’OL s’impose 4-0 avec un triplé de Nabil Fekir. Hélas, quelques jours plus tard, le meilleur joueur lyonnais du moment va gravement se blesser avec l’équipe de France et tout le jeu lyonnais allait en patir.
Jusqu’à la 13ème journée, malgré tout, les résultats furent corrects. Au soir d’une belle victoire face à Saint Etienne (3-0), l’OL pointe à la seconde place grâce à un triplé de Lacazette. Valbuena, discret jusque-là, réalise son meilleur match de la saison. Fournier rentre tout sourire au vestiaire, personne ne se douterait à cet instant que ce serait sa dernière victoire en championnat.
Au même moment, l’OL patine en ligue des champions. Malgré un groupe abordable, les lyonnais termineront derniers de la poule dominée par les belges de La Gantoise. En championnat, l’OL enchaine 4 défaites en 5 matchs, et se rend à Ajaccio pour affronter le Gazelec où les lyonnais sombreront en s’inclinant (2-1). 11ème du classement, JMA remercie Fournier avant la trêve. Deuxième entraineur licencié en cours de saison par le président.
Bilan contrasté pour Hubert Fournier après une première saison pourtant pleine de promesses…
Note finale : 10/20
10) ALAIN PERRIN :
Alors oui, sur le papier, Perrin est le dernier entraineur à avoir ramené le titre de champion de France à Lyon. Oui, Perrin c’est un doublé coupe-championnat en une saison soit plus de trophées obtenus à lui tout seul que tous les autres entraineurs lyonnais depuis 2008 !
Sur le fond, néanmoins, tout n’est pas aussi rose.
Dès les matchs de préparation, Alain Perrin se mit les cadres à dos le jugeant trop arrogant. Après un match de Peace Cup, il s’adresse à Grégory Coupet « Eh toi, viens signer des autographes ! Tu serviras à quelque chose » que ce dernier appréciera modérément.
Les tuiles s’enchainent. Coupet se blesse gravement à l’entrainement et ratera toute la première partie de saison. Le brésilien Cris sera également blessé pour une longue durée. Leurs remplaçants, Remy Vercoutre et Cleber Anderson sont loin d’être rassurants. Les nouvelles recrues, Bodmer, Keita, Grosso ne sont pas au niveau des Abidal, Malouda et autres Tiago Mendes…
En championnat, l’OL perd deux fois en quatre matchs. Les lyonnais perdront également leurs deux premiers matchs de ligue des champions contre Barcelone et les Rangers sur le même score (0-3). Perrin est dans la tourmente, à tel point qu’un surnom peu glorieux lui est affublé « PPH » (Passera pas l’hiver).
Très tôt dans la saison, Alain Perrin sera mis sous tutelle par le duo Aulas-Lacombe. Lui et son adjoint, Christophe Galtier, sont isolés du groupe et même du staff (Duverne, Bats, Genesio) qui leur adressent à peine la parole.
Sur le terrain, l’équipe n’est plus le rouleau compresseur qu’il était par le passé. Les lyonnais sont performants offensivement mais friables en défense. On découvre, toutefois, le duo d’attaque ben arfa-benzema qui fait des malheurs dans les surfaces adverses.
L’OL rectifiera le tir et reprendra la tête du championnat pour ne jamais la quitter, même si le titre ne sera acquis que lors de l’ultime journée à Auxerre (1-3).
En ligue des champions, l’OL chipe la deuxième place aux Rangers après s’être vengé du match aller (0-3) mais sera éliminé par Manchester United (1-1, 1-0) dès les 1/8ème de finale, sans vraiment combattre.
Perrin reconnaitra que, malgré ses deux titres, c’est la saison où il aura pris le moins de plaisir sur un banc. Pour JMA, Perrin fut « une erreur de casting ».
Une saison puis s’en va.
Note finale : 11/20
9) RUDI GARCIA :
Si on devait segmenter la période aout-décembre 2020, Garcia serait premier du classement. Si on devait garder le reste, il serait en queue de peloton.
La succession de Sylvinho était promise à Laurent Blanc mais Rudi Garcia surprend par sa connaissance aiguisée de l’équipe et lui chipe la place.
L’ancien marseillais doit rebatir une équipe malade en 2019 avec l’accueil d’un public hostile. Tout semblait compliqué pour la cohabitation. Tout aura été compliqué…
Il redressa légèrement la barre au niveau des résultats sans que ce soit de haute volée. L’OL arrache sa qualification en Ligue des champions grâce à une remontée contre Leipzig (2-2) mais le climat est tendu à tous les étages et le virage nord veut rentrer sur le terrain… Pour en découdre avec Marcelo, le défenseur brésilien.
En championnat, l’OL est dans la première partie tableau, mais tout reste fragile. L’arrivée du brésilien Guimaraes semble redonner du peps à l’équipe qui enchaine 3 victoires contre Metz, Saint Etienne et la Juventus en 1/8ème de finale aller de LDC grâce à un but de Lucas Tousart (qui jouait son dernier match avec l’OL).
La suite, c’est le COVID. Un championnat arrêté à la 28ème journée alors que tous les matchs n’ont pas été honorés. L’OL termine 7ème. Si le classement avait été arrêté la journée d’avant, l’OL aurait été 6ème et qualifié pour une compétition européenne…
Il n’y a que la ligue des champions qui pourra sauver cette saison. Cela aura été en partie le cas.
Dans un contexte particulier, l’OL arrache la qualification à Turin malgré une défaite (2-1) et se défait de City dans un match unique sur terrain neutre (3-1) en quart de finale.
L’équipe semble rodée et bien huilée. Des joueurs, souvent critiqués, se surpassent pour ce final 8. Cornet, Marcelo, Marcal, Dubois, Aouar, Toko Ekambi, Reine Adelaide, Dembelé, Denayer… Tous réussissent leur compétition. Le seul qui semble être en dedans, paradoxalement, c’est Memphis Depay.
En demi-finale contre le Bayern Munich, il manque deux énormes occasions en début de rencontre. La malchance s’invite quand Toko Ekambi trouve le poteau de Neuer. Sur leur première occasion, les bavarois marquent par Gnabry. L’OL ne baissera jamais pavillon mais doit s’incliner (3-0). Score sévère au vu de la physionomie mais Lyon est un nom qui aura refait surface dans le ghotta européen. Même s’il ne la jouera pas la saison suivante…
Saison qui commence difficilement. L’OL peine à redescendre sur terre. « Quand le mercato sera terminé, ça ira mieux » Dira Garcia. Il avait vu juste. Memphis, qui devait partir au Barça, reste. L’OL retrouve une dynamique avec un jeu à la ‘lilloise’ avec 3 attaquants Memphis, Toko Ekambi, Kadewere devant Paqueta en organisateur. Guimaraes, Aouar et Thiago Mendes (enfin) donnent le tempo au milieu de terrain.
L’olympique lyonnais retrouve le chemin de la victoire, et s’impose notamment (1-0) au parc contre le PSG sans qu’il n’y ait rien à redire.
Au soir de la 17ème journée, l’OL prend la tête de la ligue 1 et est champion d’automne grâce au point arraché dans les derniers instants par Memphis à Rennes (2-2).
Tout semble aller pour le mieux, sauf que des tensions naissent en coulisse. L’entente entre Garcia et Juninho n’est pas au beau fixe. Les résultats et surtout le jeu pratiqué vont régresser.
L’OL sort du podium au soir de la 30ème journée, surclassé par le PSG sur son terrain (2-4) pour ne jamais y revenir.
Et ce n’était pas l’occasion qui manquait, il suffisait de battre Nice (qui n’avait plus à rien à jouer) lors de la dernière journée et espérer un faux pas de Monaco pour regagner la 3ème place. Le faux-pas, Monaco l’a fait. Mais l’OL aussi !... Une défaite 3-2 alors les lyonnais menaient 2-1 à la pause. Un véritable gâchis qui entrainera le départ, avec pertes et fracas, de Rudy Garcia.
L’histoire finira aussi mal qu’elle avait commencé, malgré une belle période où un jeu cohérent avait été mis en place avant qu’elle ne s’éteigne pour de vulgaires histoires d’orgueil et d’égo. Dommage…
Note finale : 11.5/20
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