Aulas en veut bien à Cris et Källström à l’OL, et dit pourquoi
Jean-Michel Aulas est remonté, et il le fait savoir. Le patron de l’Olympique Lyonnais a surpris son monde en dénonçant l’attitude des « dinosaures » (Cris et Källström) et des « pharaons » (Cissokho et Bastos), qu’il a jugée néfaste pour l’ensemble de son groupe la saison dernière. Il a donc demandé à quatre joueurs de plier bagage expressément afin de ne plus être confronté à ce problème la saison prochaine. Les « pharaons » sont annoncés sur le départ depuis parfois un an, mais le président emblématique de l’OL estime que cet été sera le bon pour les voir vider les vestiaires, non sans un certain soulagement.
« Il paraît qu’Aly Cissokho a changé d’agent et que ça va aller mieux, alors il va partir, et le petit Dabo sera avec nous. Bastos lui est un cas d’école. Mais à deux ans d’un mondial au Brésil, il va aller beaucoup mieux croyez-moi », a glissé Jean-Michel Aulas, qui n’est pas loin de penser que l’ailier brésilien joue un peu quand il veut depuis 2010 et sa participation au Mondial avec sa sélection.
Mais le président du club rhodanien s’est également attaqué, dans son entretien avec Le Progrès, à deux figures de sa formation. Il s’agit de son capitaine et défenseur central Cris, qui aurait usé de son expérience et de son influence sur le groupe pour être aligné à plusieurs matchs où il n’avait pas le niveau, estime Jean-Michel Aulas. « La saison dernière, un certain nombre de joueurs ont pourri le vestiaire. Ils n’ont pas joué le jeu alors qu’il y avait de la place pour gagner le titre et la Coupe de la ligue. Il y a eu une pression néfaste des pharaons ou des dinosaures de vestiaires. Je ne veux plus de ça. J’ai vraiment en travers les matches à Nicosie, à Caen, à Valenciennes, en finale de la coupe de la Ligue. Je l’ai dit aux joueurs avant le départ pour Tignes, et je crois que je n’ai pas été flou. Maintenant, je mets les valeurs des joueurs avant le palmarès passé. Cris ne peut plus rester avec nous. S’il s’en va, on aura un plan B qui peut très bien venir du Brésil. Claude Puel avait fait resigner Cris car il le craignait. Pour Rémi la saison a été très délicate avec Cris. Le duo Koné-Lovren n’a pas trouvé ses marques car Cris a freiné leur évolution », a dénoncé le patron de l’OL, qui semble prêt à tout pour laisser filer son capitaine, et probablement le laisser partir gratuitement vu que ces propos mettent pratiquement un terme à la carrière lyonnaise de Cris.
Enfin, Kim Källström, particulièrement dévoué sur le terrain à chaque sortie, a également déçu le président lyonnais. Ce dernier estime clairement que son milieu de terrain suédois a un peu trop bien joué au dernier Euro, et qu’il regrette de ne pas l’avoir vendu cet hiver quand le Rubin Kazan s’est montré pressant en ce sens. « J’ai vu un très bon Källström à l’Euro 2012, et je n’ai pas vu du tout le même avec nous la saison dernière. On aurait pu le transférer l’hiver dernier, on a attendu, là on va voir », a lancé un Jean-Michel Aulas très décidé à tourner la page avec ses cadres, qu’il aurait tout de même bien du mal à vendre à son meilleur prix après cette sortie médiatique où il en fait des indésirables à l’Olympique Lyonnais.
le président de l’OL a déclaré qu’il s’intéressait de près à Cédric Carrasso mais surtout Stéphane Ruffier en cas de départ d’Hugo Lloris cet été (ndlr : Aulas a demandé 20 millions d’euros pour le laisser partir). « En fait, Hugo a été dégoûté par Claude Puel, a confié « JMA ». Il ne voulait pas resigner et il a fait du trois plus un, du coup maintenant, il m’a demandé lui-même à s’en aller s’il y avait des offres provenant des cinq plus grands clubs européens. Si ce n’est pas le cas il restera. S’il ne reste pas, on s’adaptera. On verra avec Rémy Vercoutre pour savoir s’il se sent à la hauteur. Rémy a fait pas mal de conneries la saison dernière, donc on verra. On a d’autres très bons gardiens, Gorgelin en numéro quatre, Lopes en numéro trois qui est pour Joël Bats le grand gardien de demain. Et si Rémy Vercoutre n’est pas à la hauteur, on aura des possibilités avec Cedric Carrasso (Bordeaux) ou Stéphane Ruffier. »
Comme premier objectif de la saison, le président de l’OL a demandé à ses joueurs de remporter le Trophée des Champions contre Montpellier à New York. Là encore, Aulas a pu s’apercevoir des différences d’état d’esprit entre les divas du vestiaire et les jeunes. « Tous les gamins m’ont regardé avec les yeux qui brillaient, raconte-t-il. Il n’y a que deux ou trois pingouins qui ne veulent jouer que pour leur portefeuille pour ne pas se sentir concernés ! Je ne veux plus de mauvais état d’esprit dans le vestiaire. »
« Yoann Gourcuff est très bien, j’ai vu dans les journaux qu’il avait sa petite amie c’est super, on va l’aider, a également déclaré JMA. Et j’ai bon espoir qu’il retrouve son niveau de Bordeaux. Avec cette base là on va clouer le bec à ceux qui ne voulaient pas partir. Quand je vois Ederson qui part dans des conditions invraisemblables à Rome, je me dis que les joueurs ne sont pas malheureux à l’Olympique Lyonnais. »
«Il faut être responsable… Je le suis. Le passé ne fait pas le futur. Oui, j’ai musclé mon discours. J’ai vécu des moments difficiles ces derniers temps (…) Je fonde beaucoup d’espoirs sur ce futur».
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OL : Aulas persiste, signe et critique encore Cris, Cissokho & co !
Jean-Michel Aulas était on ne peut plus sérieux hier lorsqu'il a critiqué publiquement plusieurs de ses joueurs. La preuve avec la nouvelle interview du président de l'Olympique Lyonnais dans L’Équipe.
Ce n’est que la reprise de l’entraînement, mais Jean-Michel Aulas est en pleine forme. Après son interview choc dans les colonnes du Progrès hier, dans laquelle il mettait directement et fortement en cause quelques joueurs, le président de l’Olympique Lyonnais a enfoncé le clou dans L’Équipe du jour. « J’ai sans doute été un peu trop brutal dans la forme. Mais sur le fond, le moment était choisi : j’avais vu les joueurs le matin, et j’ai tenu un discours exactement dans le même sens. La préparation commence, on a 28 joueurs sous contrat, c’est le moment », a-t-il lancé avant de reprendre ses critiques, toujours plus fort, à commencer par Cris.
« On est obligé de souligner qu’il n’a pas toujours été là la saison dernière, et qu’il n’a pas toujours eu tout le professionnalisme voulu dans la préparation invisible. Sur ce dossier, j’ai pensé rendre service au coach et aux joueurs en disant stop, ça ne peut pas continuer. Sur son expérience et son agressivité, Cris peut encore jouer. Mais, Rémi (Garde) l’a évoqué, je ne pense pas qu’il puisse revendiquer un statut de capitaine en raison de ce problème d’exemplarité. Et comme cette saison, sa rémunération sera liée au nombre de matches joués, je ne suis pas sûr qu’il obtienne celle qu’il souhaite. Je préfère annoncer, donc, que l’exigence a changé. On a encaissé 51 buts la saison dernière (en L 1) avec l’un des meilleurs gardiens d’Europe (Hugo Lloris), c’est donc que certaines choses nous ont mis en danger. C’est le début de saison, je ne prends personne en traître », a-t-il lâché.
Le vétéran appréciera... Mais il n’est pas le seul visé. « Après le PSG, les meilleurs contrats du football français sont à Lyon. Ils sont faits pour être respectés. Mais aux joueurs je dis attention, ne faites pas trop les malins. Si vous annoncez vouloir partir avant même que j’aie ouvert la porte, il faut aussi accepter la réaction du club. Je le répète, c’est un message de valeurs. Quand je vois qu’il faut que je me batte pour que des joueurs aillent applaudir nos supporters à la fin d’un match... » , a-t-il indiqué avant d’insister. « C’est possible, mais cela peut libérer l’équipe aussi. Ce que je dis, tout le monde le pense tout bas. Le président d’un club depuis vingt-cinq ans, qui s’est parfois trompé mais peut-être moins souvent que les autres, n’aurait pas le droit de dire qu’il ne veut plus revivre ce qu’il a connu la saison dernière ? », a-t-il martelé, prenant ensuite Aly Cissokho en mauvais exemple.
« C’est d’abord une manière d’expliquer aux joueurs ce que je n’accepterai plus d’eux. Je ne veux plus faire de cadeaux, comme j’ai pu en faire la saison dernière. Après, pour les transferts, il y a des choses surprenantes. Regardez le communiqué des nouveaux agents d’Aly Cissokho (24 ans, lié jusqu’en 2014) qui annoncent qu’il va partir. Je n’ai pas trouvé ça très adroit. J’ai surtout envie de leur dire : mais faites-le ! On s’est organisés, avec (Mouhamadou) Dabo, pour le remplacer », a-t-il conclu. Qu’on se le dise, Jean-Michel Aulas ne regrette en rien ses propos et espère qu’ils libèreront son groupe. Encore faut-il se débarrasser des éléments nuisibles pour ne pas passer un début de saison sous tension...
Jean-Michel Aulas est remonté, et il le fait savoir. Le patron de l’Olympique Lyonnais a surpris son monde en dénonçant l’attitude des « dinosaures » (Cris et Källström) et des « pharaons » (Cissokho et Bastos), qu’il a jugée néfaste pour l’ensemble de son groupe la saison dernière. Il a donc demandé à quatre joueurs de plier bagage expressément afin de ne plus être confronté à ce problème la saison prochaine. Les « pharaons » sont annoncés sur le départ depuis parfois un an, mais le président emblématique de l’OL estime que cet été sera le bon pour les voir vider les vestiaires, non sans un certain soulagement.
« Il paraît qu’Aly Cissokho a changé d’agent et que ça va aller mieux, alors il va partir, et le petit Dabo sera avec nous. Bastos lui est un cas d’école. Mais à deux ans d’un mondial au Brésil, il va aller beaucoup mieux croyez-moi », a glissé Jean-Michel Aulas, qui n’est pas loin de penser que l’ailier brésilien joue un peu quand il veut depuis 2010 et sa participation au Mondial avec sa sélection.
Mais le président du club rhodanien s’est également attaqué, dans son entretien avec Le Progrès, à deux figures de sa formation. Il s’agit de son capitaine et défenseur central Cris, qui aurait usé de son expérience et de son influence sur le groupe pour être aligné à plusieurs matchs où il n’avait pas le niveau, estime Jean-Michel Aulas. « La saison dernière, un certain nombre de joueurs ont pourri le vestiaire. Ils n’ont pas joué le jeu alors qu’il y avait de la place pour gagner le titre et la Coupe de la ligue. Il y a eu une pression néfaste des pharaons ou des dinosaures de vestiaires. Je ne veux plus de ça. J’ai vraiment en travers les matches à Nicosie, à Caen, à Valenciennes, en finale de la coupe de la Ligue. Je l’ai dit aux joueurs avant le départ pour Tignes, et je crois que je n’ai pas été flou. Maintenant, je mets les valeurs des joueurs avant le palmarès passé. Cris ne peut plus rester avec nous. S’il s’en va, on aura un plan B qui peut très bien venir du Brésil. Claude Puel avait fait resigner Cris car il le craignait. Pour Rémi la saison a été très délicate avec Cris. Le duo Koné-Lovren n’a pas trouvé ses marques car Cris a freiné leur évolution », a dénoncé le patron de l’OL, qui semble prêt à tout pour laisser filer son capitaine, et probablement le laisser partir gratuitement vu que ces propos mettent pratiquement un terme à la carrière lyonnaise de Cris.
Enfin, Kim Källström, particulièrement dévoué sur le terrain à chaque sortie, a également déçu le président lyonnais. Ce dernier estime clairement que son milieu de terrain suédois a un peu trop bien joué au dernier Euro, et qu’il regrette de ne pas l’avoir vendu cet hiver quand le Rubin Kazan s’est montré pressant en ce sens. « J’ai vu un très bon Källström à l’Euro 2012, et je n’ai pas vu du tout le même avec nous la saison dernière. On aurait pu le transférer l’hiver dernier, on a attendu, là on va voir », a lancé un Jean-Michel Aulas très décidé à tourner la page avec ses cadres, qu’il aurait tout de même bien du mal à vendre à son meilleur prix après cette sortie médiatique où il en fait des indésirables à l’Olympique Lyonnais.
le président de l’OL a déclaré qu’il s’intéressait de près à Cédric Carrasso mais surtout Stéphane Ruffier en cas de départ d’Hugo Lloris cet été (ndlr : Aulas a demandé 20 millions d’euros pour le laisser partir). « En fait, Hugo a été dégoûté par Claude Puel, a confié « JMA ». Il ne voulait pas resigner et il a fait du trois plus un, du coup maintenant, il m’a demandé lui-même à s’en aller s’il y avait des offres provenant des cinq plus grands clubs européens. Si ce n’est pas le cas il restera. S’il ne reste pas, on s’adaptera. On verra avec Rémy Vercoutre pour savoir s’il se sent à la hauteur. Rémy a fait pas mal de conneries la saison dernière, donc on verra. On a d’autres très bons gardiens, Gorgelin en numéro quatre, Lopes en numéro trois qui est pour Joël Bats le grand gardien de demain. Et si Rémy Vercoutre n’est pas à la hauteur, on aura des possibilités avec Cedric Carrasso (Bordeaux) ou Stéphane Ruffier. »
Comme premier objectif de la saison, le président de l’OL a demandé à ses joueurs de remporter le Trophée des Champions contre Montpellier à New York. Là encore, Aulas a pu s’apercevoir des différences d’état d’esprit entre les divas du vestiaire et les jeunes. « Tous les gamins m’ont regardé avec les yeux qui brillaient, raconte-t-il. Il n’y a que deux ou trois pingouins qui ne veulent jouer que pour leur portefeuille pour ne pas se sentir concernés ! Je ne veux plus de mauvais état d’esprit dans le vestiaire. »
« Yoann Gourcuff est très bien, j’ai vu dans les journaux qu’il avait sa petite amie c’est super, on va l’aider, a également déclaré JMA. Et j’ai bon espoir qu’il retrouve son niveau de Bordeaux. Avec cette base là on va clouer le bec à ceux qui ne voulaient pas partir. Quand je vois Ederson qui part dans des conditions invraisemblables à Rome, je me dis que les joueurs ne sont pas malheureux à l’Olympique Lyonnais. »
«Il faut être responsable… Je le suis. Le passé ne fait pas le futur. Oui, j’ai musclé mon discours. J’ai vécu des moments difficiles ces derniers temps (…) Je fonde beaucoup d’espoirs sur ce futur».
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OL : Aulas persiste, signe et critique encore Cris, Cissokho & co !
Jean-Michel Aulas était on ne peut plus sérieux hier lorsqu'il a critiqué publiquement plusieurs de ses joueurs. La preuve avec la nouvelle interview du président de l'Olympique Lyonnais dans L’Équipe.
Ce n’est que la reprise de l’entraînement, mais Jean-Michel Aulas est en pleine forme. Après son interview choc dans les colonnes du Progrès hier, dans laquelle il mettait directement et fortement en cause quelques joueurs, le président de l’Olympique Lyonnais a enfoncé le clou dans L’Équipe du jour. « J’ai sans doute été un peu trop brutal dans la forme. Mais sur le fond, le moment était choisi : j’avais vu les joueurs le matin, et j’ai tenu un discours exactement dans le même sens. La préparation commence, on a 28 joueurs sous contrat, c’est le moment », a-t-il lancé avant de reprendre ses critiques, toujours plus fort, à commencer par Cris.
« On est obligé de souligner qu’il n’a pas toujours été là la saison dernière, et qu’il n’a pas toujours eu tout le professionnalisme voulu dans la préparation invisible. Sur ce dossier, j’ai pensé rendre service au coach et aux joueurs en disant stop, ça ne peut pas continuer. Sur son expérience et son agressivité, Cris peut encore jouer. Mais, Rémi (Garde) l’a évoqué, je ne pense pas qu’il puisse revendiquer un statut de capitaine en raison de ce problème d’exemplarité. Et comme cette saison, sa rémunération sera liée au nombre de matches joués, je ne suis pas sûr qu’il obtienne celle qu’il souhaite. Je préfère annoncer, donc, que l’exigence a changé. On a encaissé 51 buts la saison dernière (en L 1) avec l’un des meilleurs gardiens d’Europe (Hugo Lloris), c’est donc que certaines choses nous ont mis en danger. C’est le début de saison, je ne prends personne en traître », a-t-il lâché.
Le vétéran appréciera... Mais il n’est pas le seul visé. « Après le PSG, les meilleurs contrats du football français sont à Lyon. Ils sont faits pour être respectés. Mais aux joueurs je dis attention, ne faites pas trop les malins. Si vous annoncez vouloir partir avant même que j’aie ouvert la porte, il faut aussi accepter la réaction du club. Je le répète, c’est un message de valeurs. Quand je vois qu’il faut que je me batte pour que des joueurs aillent applaudir nos supporters à la fin d’un match... » , a-t-il indiqué avant d’insister. « C’est possible, mais cela peut libérer l’équipe aussi. Ce que je dis, tout le monde le pense tout bas. Le président d’un club depuis vingt-cinq ans, qui s’est parfois trompé mais peut-être moins souvent que les autres, n’aurait pas le droit de dire qu’il ne veut plus revivre ce qu’il a connu la saison dernière ? », a-t-il martelé, prenant ensuite Aly Cissokho en mauvais exemple.
« C’est d’abord une manière d’expliquer aux joueurs ce que je n’accepterai plus d’eux. Je ne veux plus faire de cadeaux, comme j’ai pu en faire la saison dernière. Après, pour les transferts, il y a des choses surprenantes. Regardez le communiqué des nouveaux agents d’Aly Cissokho (24 ans, lié jusqu’en 2014) qui annoncent qu’il va partir. Je n’ai pas trouvé ça très adroit. J’ai surtout envie de leur dire : mais faites-le ! On s’est organisés, avec (Mouhamadou) Dabo, pour le remplacer », a-t-il conclu. Qu’on se le dise, Jean-Michel Aulas ne regrette en rien ses propos et espère qu’ils libèreront son groupe. Encore faut-il se débarrasser des éléments nuisibles pour ne pas passer un début de saison sous tension...
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