JIMMY BRIAND, l'attaquant de l'OL, a beau peu jouer cette saison, il est très souvent décisif. Son statut, son caractère, les critiques… Il n'élude rien.
Courtois mais discret, Jimmy Briand est, à vingt-huit ans, un personnage singulier dans le foot d'aujourd'hui. Son parcours de joueur l'est aussi depuis que Lyon, où il est arrivé en 2010, l'a poussé (en vain) vers la sortie, l'été dernier, un an avant la fin de son contrat, et que l'attaquant est devenu l'un de ses éléments les plus décisifs… malgré son statut de remplaçant. Juste avant un match où l'OL pourrait avoir recours à son expérience, cela faisait plusieurs bonnes raisons de l'entendre.
« CE MATCH contre la Juventus vous rappelle-t-il l'époque où Lyon jouait la Ligue des champions avec d'autres moyens qu'aujourd'hui ?
– Forcément. La Juve fait partie des cinq meilleures équipes au monde, donc on doit le prendre comme un match de Ligue des champions. Depuis cette époque, on a changé de planète mais on s'est quand même donné les moyens d'aller jusqu'en quarts de la Ligue Europa pour rencontrer des équipes de niveau C 1.
Quand vous repensez à votre parcours à l'OL, vous n'avez pas le sentiment d'être arrivé au mauvais moment ?
– Pas du tout. Être européen chaque saison, ce n'est pas donné à chaque joueur. C'est un regret de ne jamais avoir été champion et je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi compliqué. Mais quand je ferai le bilan de ces quatre ans, il sera plutôt bon : deux bonnes premières saisons, une autre compliquée, et le début de celle-ci encore compliqué… Mais je suis reparti en étant important pour l'équipe.
Vous voulez toujours rester positif…
– C'est mon état d'esprit. Le mauvais côté des choses, ça gangrène l'esprit.
Et c'est quoi, ce mauvais côté ?
– Les périodes où tu joues moins, où on veut que tu partes, où on ne te témoigne pas de confiance…
Que pensez-vous du paradoxe d'être l'un des joueurs les plus décisifs en ayant un faible temps de jeu ?
– (Sourires.) C'est particulier… Ces stats sont importantes mais, en tant que compétiteur, je ne suis pas satisfait de jouer si peu. Chaque moment que je passe sur le terrain, il n'y a qu'une chose qui m'anime : prouver que je peux aider l'équipe.
Cela ne vous donne pas envie de revendiquer autre chose ?
– Non. J'ai eu des discussions l'été dernier, au cours desquelles j'ai bien signifié qu'il n'y aurait aucun problème avec moi. Je prends les minutes de jeu qu'on me donne en essayant de les exploiter au mieux. Je n'ai jamais fait de vagues.
Pourtant, quand vous jouiez moins la saison dernière, on vous reprochait à mots couverts…
– (Il coupe.) Voilà, à mots couverts, mais on n'est jamais venu me voir pour me dire les choses. Je l'ai mal vécu parce que ce n'est pas mon caractère. Dire que j'aurais pu mettre l'équipe en difficulté par mes états d'âme, non !
On a l'impression qu'aujourd'hui vous acceptez les choses avec un certain fatalisme…
– Avec du recul. J'ai un an de plus, j'ai vécu un été compliqué et, aujourd'hui, ce qui m'intéresse, c'est d'aider l'équipe et de me montrer, aussi. Je suis en fin de contrat et la moindre minute que je peux passer sur le terrain ne peut être que bénéfique pour moi et pour le club. Tout le monde y trouve son compte.
Vous pensez donc à la publicité que vous pouvez vous faire ?
– Bien sûr ! Et c'est plus facile de trouver un club quand on finit en haut de tableau que dans le ventre mou (l'OL est 5 e , à 9 points du podium).
Auparavant, vous n'aviez pas forcément ce recul…
– Quand on ne joue pas, on a toujours un sentiment d'injustice et, à certaines périodes, il a pu m'arriver de penser que j'aurais mérité de jouer.
Comment vivez-vous le fait de jouer dans un club qui vous a poussé dehors ?
– Le plus simplement du monde ! Une fois le mercato fini, j'ai retrouvé des coéquipiers qui m'ont toujours mis à l'aise et montré leur confiance. J'aime tellement le foot que je ne peux pas faire semblant ou tricher, malgré ces circonstances. Ce qui s'est passé reste dans un coin de ma tête, mais ce qui m'importe, c'est d'aider l'équipe, et je sens qu'elle a besoin de moi.
Quelles relations avez-vous aujourd'hui avec Rémi Garde ?
– Très professionnelles. Quand j'ai réintégré l'effectif, il m'a dit que c'était à moi de le pousser à me faire jouer. Je donne donc le meilleur et, après, je le laisse faire ses choix. Quand il a eu besoin de moi, j'ai été décisif. Après, pour se défoncer sur le terrain, il faut en avoir envie et, même si ce n'est pas spécialement pour lui, c'est au moins pour mes coéquipiers. Il y a une part pour le coach : c'est lui qui m'aligne, et j'essaie de lui rendre cette confiance.
Vous avez défendu vos intérêts lors du dernier mercato mais que défendiez-vous exactement, un salaire ?
– Non, c'est seulement que je ne voulais pas me perdre dans un Championnat exotique ou une équipe qui jouait le maintien. Je savais qu'il y avait une bonne équipe à Lyon et, en la regardant, je ne me sentais pas inférieur à ceux qui jouaient à ma place.
Sachant qu'un joueur en fin de contrat peut toucher une grosse prime à la signature, allez-vous choisir votre prochain club selon des critères financiers ou sportifs ?
– D'abord en fonction de l'intérêt sportif. Quand on a joué par intermittence toute une saison, on a envie de retrouver le goût du terrain, d'être important dans un groupe. L'aspect financier sera aussi important parce que je vais avoir vingt-neuf ans (le 2 août). Il faudra peut-être faire des concessions, trouver l'équilibre pour qu'on me fasse confiance et que moi, je m'y retrouve (financièrement). Il ne faut pas être hypocrite : ça compte aussi.
De quoi avez-vous envie, au fond ?
– De jouer le plus régulièrement possible. Je ne demande pas à être un titulaire indiscutable et je n'ai jamais joué pour être une star. Je veux simplement redevenir un joueur important.
Votre ténacité doit étonner certains de vos interlocuteurs, non ?
– Oui, parce que je m'exprime peu et que j'ai souvent le sourire, mais j'ai un gros caractère. J'ai grandi comme ça : je ne suis pas un méchant, loin de là, mais quand on veut me marcher sur les pieds, il y a du répondant… Ça ne changera jamais. Jamais je ne renoncerai. C'est un mot que je ne connais pas.
Donc tenir tête à Jean-Michel Aulas, ça ne vous dérange pas ?
– Pas du tout, d'autant plus que c'est un président qui aime parler et les personnes franches. Je n'ai pas de problème avec lui. Qui que ce soit, je tiendrai tête, dans le respect. (Il insiste.)
Quand vous dites que vous avez grandi comme ça, vous pensez à quoi ?
– Je n'aime pas les clichés et dire que je viens d'un “quartier”. Mais je viens d'un endroit de la région parisienne (Vitry-sur-Seine, Val-de-Marne) qui n'était pas facile et où il ne fallait pas se laisser faire et montrer qu'on n'avait peur de rien. Je suis un gentil, je le revendique et je n'ai jamais été dans des trucs bizarres. Mais si on me cherche, on me trouve.
S'il n'y avait plus de critiques autour de vous, vous sentiriez comme un vide ?
– (Rires.) Peut-être ! J'ai toujours fait avec, elles ne m'ont jamais dérangé, et c'est une source de motivation supplémentaire.
Y en a-t-il que vous acceptez ?
- Oui, par exemple qu'on me dise que je ne marque pas assez. C'est vrai. On peut me reprocher plein de choses, même si, quand on me parle de problèmes techniques, ça me fait plus rigoler qu'autre chose. Quand on critique, il faut savoir exactement de quoi on parle. Par exemple, j'ai joué longtemps milieu droit. « Antho » (Réveillère) m'a dit en partant (en fin de saison dernière) que ç'avait été un régal pour lui de m'avoir devant parce que je me battais pour l'aider. Ce sont des compliments qui marquent.
Mais à force de dire que vous travaillez, que vous faites toujours les efforts, vous pouvez être catalogué comme un joueur dépourvu de talent…
– Oui… Mais ça ne me dérange pas. Dans une équipe, il faut aussi des joueurs comme ça. Et si j'ai fait cette carrière, c'est que j'ai aussi un tout petit peu de talent… Je ne me bats pas contre cette image.
En parlant de cette carrière, votre dernier passage chez les Bleus n'est pas si lointain (1), mais n'y a-t-il pas de regret de ne pas vous y être plus montré ?
– Il y a un grand regret, c'est ma blessure (2). Le matin, on avait fait une mise en place et j'aurais pu jouer mon premier match comme titulaire. L'après-midi, je me blesse. Après, il y a eu des joueurs meilleurs au moment où j'aurais pu postuler, et je l'accepte sans problème. Je n'ai pas de regret énorme en me disant que j'aurais pu faire une grosse carrière internationale, même si, aujourd'hui, elle n'est pas finie…
Vraiment ?
– Je suis persévérant ! À partir du moment où je suis encore sur le terrain, je me battrai pour y revenir. Je n'ai pas fait une croix sur l'équipe de France, même si certains me voient comme un ex-international. Je me considère encore comme un international et il y aura d'autres échéances après la Coupe du monde. »
(1) Sa cinquième et dernière sélection remonte au 15 août 2012, contre l'Uruguay (0-0), premier match de l'ère Deschamps.
(2) Le 25 mars 2009, trois jours avant un match en Lituanie, qualificatif à la Coupe du monde (1-0), il se blesse au genou gauche (rupture du ligament croisé antérieur), à l'entraînement, dans un choc avec le gardien Cédric Carrrasso.
JEAN-BAPTISTE RENET
Sa fiche
Jimmy Briand
1,81 m ; 82 kg.
Né le : 2 août 1985
Âge : 28 ans
Nationalité : française
Poste : attaquant
Club actuel : Lyon
5 sélections, 0 but
CLUBS SUCCESSIFS : Rennes (2003-2010), Lyon (depuis juin 2010).
PALMARÈS
Vainqueur : Coupe de France 2012, Trophée des champions 2012.
Courtois mais discret, Jimmy Briand est, à vingt-huit ans, un personnage singulier dans le foot d'aujourd'hui. Son parcours de joueur l'est aussi depuis que Lyon, où il est arrivé en 2010, l'a poussé (en vain) vers la sortie, l'été dernier, un an avant la fin de son contrat, et que l'attaquant est devenu l'un de ses éléments les plus décisifs… malgré son statut de remplaçant. Juste avant un match où l'OL pourrait avoir recours à son expérience, cela faisait plusieurs bonnes raisons de l'entendre.
« CE MATCH contre la Juventus vous rappelle-t-il l'époque où Lyon jouait la Ligue des champions avec d'autres moyens qu'aujourd'hui ?
– Forcément. La Juve fait partie des cinq meilleures équipes au monde, donc on doit le prendre comme un match de Ligue des champions. Depuis cette époque, on a changé de planète mais on s'est quand même donné les moyens d'aller jusqu'en quarts de la Ligue Europa pour rencontrer des équipes de niveau C 1.
Quand vous repensez à votre parcours à l'OL, vous n'avez pas le sentiment d'être arrivé au mauvais moment ?
– Pas du tout. Être européen chaque saison, ce n'est pas donné à chaque joueur. C'est un regret de ne jamais avoir été champion et je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi compliqué. Mais quand je ferai le bilan de ces quatre ans, il sera plutôt bon : deux bonnes premières saisons, une autre compliquée, et le début de celle-ci encore compliqué… Mais je suis reparti en étant important pour l'équipe.
Vous voulez toujours rester positif…
– C'est mon état d'esprit. Le mauvais côté des choses, ça gangrène l'esprit.
Et c'est quoi, ce mauvais côté ?
– Les périodes où tu joues moins, où on veut que tu partes, où on ne te témoigne pas de confiance…
Que pensez-vous du paradoxe d'être l'un des joueurs les plus décisifs en ayant un faible temps de jeu ?
– (Sourires.) C'est particulier… Ces stats sont importantes mais, en tant que compétiteur, je ne suis pas satisfait de jouer si peu. Chaque moment que je passe sur le terrain, il n'y a qu'une chose qui m'anime : prouver que je peux aider l'équipe.
Cela ne vous donne pas envie de revendiquer autre chose ?
– Non. J'ai eu des discussions l'été dernier, au cours desquelles j'ai bien signifié qu'il n'y aurait aucun problème avec moi. Je prends les minutes de jeu qu'on me donne en essayant de les exploiter au mieux. Je n'ai jamais fait de vagues.
Pourtant, quand vous jouiez moins la saison dernière, on vous reprochait à mots couverts…
– (Il coupe.) Voilà, à mots couverts, mais on n'est jamais venu me voir pour me dire les choses. Je l'ai mal vécu parce que ce n'est pas mon caractère. Dire que j'aurais pu mettre l'équipe en difficulté par mes états d'âme, non !
On a l'impression qu'aujourd'hui vous acceptez les choses avec un certain fatalisme…
– Avec du recul. J'ai un an de plus, j'ai vécu un été compliqué et, aujourd'hui, ce qui m'intéresse, c'est d'aider l'équipe et de me montrer, aussi. Je suis en fin de contrat et la moindre minute que je peux passer sur le terrain ne peut être que bénéfique pour moi et pour le club. Tout le monde y trouve son compte.
Vous pensez donc à la publicité que vous pouvez vous faire ?
– Bien sûr ! Et c'est plus facile de trouver un club quand on finit en haut de tableau que dans le ventre mou (l'OL est 5 e , à 9 points du podium).
Auparavant, vous n'aviez pas forcément ce recul…
– Quand on ne joue pas, on a toujours un sentiment d'injustice et, à certaines périodes, il a pu m'arriver de penser que j'aurais mérité de jouer.
Comment vivez-vous le fait de jouer dans un club qui vous a poussé dehors ?
– Le plus simplement du monde ! Une fois le mercato fini, j'ai retrouvé des coéquipiers qui m'ont toujours mis à l'aise et montré leur confiance. J'aime tellement le foot que je ne peux pas faire semblant ou tricher, malgré ces circonstances. Ce qui s'est passé reste dans un coin de ma tête, mais ce qui m'importe, c'est d'aider l'équipe, et je sens qu'elle a besoin de moi.
Quelles relations avez-vous aujourd'hui avec Rémi Garde ?
– Très professionnelles. Quand j'ai réintégré l'effectif, il m'a dit que c'était à moi de le pousser à me faire jouer. Je donne donc le meilleur et, après, je le laisse faire ses choix. Quand il a eu besoin de moi, j'ai été décisif. Après, pour se défoncer sur le terrain, il faut en avoir envie et, même si ce n'est pas spécialement pour lui, c'est au moins pour mes coéquipiers. Il y a une part pour le coach : c'est lui qui m'aligne, et j'essaie de lui rendre cette confiance.
Vous avez défendu vos intérêts lors du dernier mercato mais que défendiez-vous exactement, un salaire ?
– Non, c'est seulement que je ne voulais pas me perdre dans un Championnat exotique ou une équipe qui jouait le maintien. Je savais qu'il y avait une bonne équipe à Lyon et, en la regardant, je ne me sentais pas inférieur à ceux qui jouaient à ma place.
Sachant qu'un joueur en fin de contrat peut toucher une grosse prime à la signature, allez-vous choisir votre prochain club selon des critères financiers ou sportifs ?
– D'abord en fonction de l'intérêt sportif. Quand on a joué par intermittence toute une saison, on a envie de retrouver le goût du terrain, d'être important dans un groupe. L'aspect financier sera aussi important parce que je vais avoir vingt-neuf ans (le 2 août). Il faudra peut-être faire des concessions, trouver l'équilibre pour qu'on me fasse confiance et que moi, je m'y retrouve (financièrement). Il ne faut pas être hypocrite : ça compte aussi.
De quoi avez-vous envie, au fond ?
– De jouer le plus régulièrement possible. Je ne demande pas à être un titulaire indiscutable et je n'ai jamais joué pour être une star. Je veux simplement redevenir un joueur important.
Votre ténacité doit étonner certains de vos interlocuteurs, non ?
– Oui, parce que je m'exprime peu et que j'ai souvent le sourire, mais j'ai un gros caractère. J'ai grandi comme ça : je ne suis pas un méchant, loin de là, mais quand on veut me marcher sur les pieds, il y a du répondant… Ça ne changera jamais. Jamais je ne renoncerai. C'est un mot que je ne connais pas.
Donc tenir tête à Jean-Michel Aulas, ça ne vous dérange pas ?
– Pas du tout, d'autant plus que c'est un président qui aime parler et les personnes franches. Je n'ai pas de problème avec lui. Qui que ce soit, je tiendrai tête, dans le respect. (Il insiste.)
Quand vous dites que vous avez grandi comme ça, vous pensez à quoi ?
– Je n'aime pas les clichés et dire que je viens d'un “quartier”. Mais je viens d'un endroit de la région parisienne (Vitry-sur-Seine, Val-de-Marne) qui n'était pas facile et où il ne fallait pas se laisser faire et montrer qu'on n'avait peur de rien. Je suis un gentil, je le revendique et je n'ai jamais été dans des trucs bizarres. Mais si on me cherche, on me trouve.
S'il n'y avait plus de critiques autour de vous, vous sentiriez comme un vide ?
– (Rires.) Peut-être ! J'ai toujours fait avec, elles ne m'ont jamais dérangé, et c'est une source de motivation supplémentaire.
Y en a-t-il que vous acceptez ?
- Oui, par exemple qu'on me dise que je ne marque pas assez. C'est vrai. On peut me reprocher plein de choses, même si, quand on me parle de problèmes techniques, ça me fait plus rigoler qu'autre chose. Quand on critique, il faut savoir exactement de quoi on parle. Par exemple, j'ai joué longtemps milieu droit. « Antho » (Réveillère) m'a dit en partant (en fin de saison dernière) que ç'avait été un régal pour lui de m'avoir devant parce que je me battais pour l'aider. Ce sont des compliments qui marquent.
Mais à force de dire que vous travaillez, que vous faites toujours les efforts, vous pouvez être catalogué comme un joueur dépourvu de talent…
– Oui… Mais ça ne me dérange pas. Dans une équipe, il faut aussi des joueurs comme ça. Et si j'ai fait cette carrière, c'est que j'ai aussi un tout petit peu de talent… Je ne me bats pas contre cette image.
En parlant de cette carrière, votre dernier passage chez les Bleus n'est pas si lointain (1), mais n'y a-t-il pas de regret de ne pas vous y être plus montré ?
– Il y a un grand regret, c'est ma blessure (2). Le matin, on avait fait une mise en place et j'aurais pu jouer mon premier match comme titulaire. L'après-midi, je me blesse. Après, il y a eu des joueurs meilleurs au moment où j'aurais pu postuler, et je l'accepte sans problème. Je n'ai pas de regret énorme en me disant que j'aurais pu faire une grosse carrière internationale, même si, aujourd'hui, elle n'est pas finie…
Vraiment ?
– Je suis persévérant ! À partir du moment où je suis encore sur le terrain, je me battrai pour y revenir. Je n'ai pas fait une croix sur l'équipe de France, même si certains me voient comme un ex-international. Je me considère encore comme un international et il y aura d'autres échéances après la Coupe du monde. »
(1) Sa cinquième et dernière sélection remonte au 15 août 2012, contre l'Uruguay (0-0), premier match de l'ère Deschamps.
(2) Le 25 mars 2009, trois jours avant un match en Lituanie, qualificatif à la Coupe du monde (1-0), il se blesse au genou gauche (rupture du ligament croisé antérieur), à l'entraînement, dans un choc avec le gardien Cédric Carrrasso.
JEAN-BAPTISTE RENET
Sa fiche
Jimmy Briand
1,81 m ; 82 kg.
Né le : 2 août 1985
Âge : 28 ans
Nationalité : française
Poste : attaquant
Club actuel : Lyon
5 sélections, 0 but
CLUBS SUCCESSIFS : Rennes (2003-2010), Lyon (depuis juin 2010).
PALMARÈS
Vainqueur : Coupe de France 2012, Trophée des champions 2012.
Commentaire