MAXIME GONALONS , le capitaine de l'OL, revient sur sa décision de rester à Lyon, malgré l'intérêt prononcé de Naples.
À Lyon, il faisait partie de ceux dont on attendait le départ. Au sein d'un club rhodanien contraint de vendre au moins l'un de ses meilleurs « actifs » cet été, Maxime Gonalons (25 ans, sous contrat jusqu'en 2016) avait entamé de nouvelles discussions avec Naples, qui avait déjà entrepris de le recruter lors des deux mercatos précédents. Mais début juillet, l‘international français (6 sélections) décidait de mettre un terme à un feuilleton qui aura probablement trop duré pour l'inciter à quitter son club formateur. Mardi matin, à deux jours du premier match officiel de son équipe face au Mlada Boleslav, c'est un garçon détendu et sûr de son choix qui s'est confié au centre d'entraînement Tola-Vologe.
« DANS QUEL ÉTAT d'esprit vous trouvez-vous à l'approche de votre premier match officiel de la saison ?
– On a fait une bonne préparation avec des matches amicaux satisfaisants (2 victoires, 1 défaite, 1 nul) face à des équipes européennes de qualité. Cette préparation a été faite en fonction des matches de Ligue Europa. Il a fallu travailler dur et vite car on débute la saison très tôt. Mais bon, on commence un peu à en avoir l'habitude après avoir disputé les tours préliminaires de la Ligue des champions la saison dernière (le troisième tour et le barrage). Et puis, à l'OL, on a également l'habitude de faire beaucoup de matches dans une saison (sourire) !
À titre personnel, êtes-vous parvenu à évacuer totalement la déception de votre non-convocation pour la Coupe du monde ?
– J'y étais préparé. J'étais déjà très content d'être parmi les trente joueurs présélectionnés. On était sept réservistes et les choses étaient bien établies. Le sélectionneur (Didier Deschamps) a fait les choses correctement. Lors du stage à Clairefontaine, on n'a pas été mis à l'écart et on a senti que la France pouvait faire une bonne Coupe du monde. Ça n'a d'ailleurs pas tenu à grand-chose en quarts de finale (0-1 contre l'Allemagne). C'est encourageant et j'espère que l'équipe de France pourra aller chercher cet Euro à domicile dans deux ans.
Cette compétition s'inscrit-elle déjà comme un objectif pour vous ?
– Oui, forcément. J'ai déjà connu la sélection et c'est quelque chose de merveilleux. Quand on est français et qu'on a la possibilité de porter ce maillot, il faut tout faire pour être le meilleur possible afin de n'avoir aucun regret.
Durant l'intersaison, vous avez rapidement clarifié votre avenir en faisant part de votre volonté de rester à Lyon…
– (Il coupe.) Oui, ça faisait quand même un an que cela durait avec Naples. Il y a eu des discussions et j'ai eu une énorme réflexion par rapport à beaucoup de données. Mon souhait, aujourd'hui, est de rester à Lyon, de continuer à avancer. Il y a encore quelque chose à faire avec ce groupe. Il fallait donc clore le sujet au plus vite. Il y avait des choses personnelles et je ne veux pas rentrer dans les détails. C'est un choix qui m'appartient et je suis, maintenant, totalement concentré sur ma saison avec Lyon.
« Ce n'est peut-être pas la Ligue des champions mais... »
C'est un épisode qui renforce un peu plus votre lien à l'OL…
– J'ai un fort attachement à ce club. Je suis formé ici, je suis né ici (à Vénissieux, en banlieue lyonnaise). J'ai des repères assez forts. Je connais l'ensemble du club, de la femme de ménage au staff. Donc, il est plus facile pour moi de progresser ici. Quand on est bien dans sa tête, on est bien dans ses jambes... J'ai envie de continuer mon aventure lyonnaise. Jusqu'à quand ? Je ne sais pas. Et je ne me pose d'ailleurs pas la question.
Vous posez-vous celle d'une prolongation ?
– Bien sûr. Il faut penser à l'avenir. On va sûrement discuter avec le président (Jean-Michel Aulas) dans les prochains mois. On fera le point et on prendra la meilleure décision. Il y a le nouveau stade qui arrive. Je ne suis pas resté à l'OL parce qu'il fallait y rester. Il y a un projet derrière.
Celui-ci se construit avec moins de moyens que par le passé. N'est-ce pas frustrant ?
– Non, ça ne l'est pas. On va peut-être disputer une nouvelle Coupe d'Europe. Ce n'est peut-être pas la Ligue des champions mais, la saison dernière, quand on a passé les huitièmes (de Ligue Europa, face à Plzen), on s'est retrouvés dans le tableau final avec des équipes qui en avaient le niveau (*). Il ne faut pas négliger cette compétition.
Avec les départs de Rémy Vercoutre (Caen), Bafétimbi Gomis (Swansea) ou Jimmy Briand (en fin de contrat), vous faites face à des responsabilités encore plus grandes…
– J'y suis préparé. On m'a confié le brassard il y a deux ans et j'ai eu le temps d'apprendre. Aujourd'hui, je prends ce rôle très à coeur, j'essaye de me donner les moyens d'assumer cette tâche au quotidien car elle n'est pas évidente.
Quelles sont les valeurs que vous tentez de transmettre à un vestiaire encore rajeuni ?
– Être humble, déjà, faire preuve de simplicité. En tant qu'hommes, on a besoin d'être des personnes responsables par rapport aux gens qui nous entourent, par rapport aux supporters. Il faut aussi être travailleurs car sans ça, même si on a du talent, il est difficile de répondre aux exigences du haut niveau. »
BILEL GHAZI
(*) L'OL avait été éliminé en quarts par la Juventus (0-1 ; 1-2).
À Lyon, il faisait partie de ceux dont on attendait le départ. Au sein d'un club rhodanien contraint de vendre au moins l'un de ses meilleurs « actifs » cet été, Maxime Gonalons (25 ans, sous contrat jusqu'en 2016) avait entamé de nouvelles discussions avec Naples, qui avait déjà entrepris de le recruter lors des deux mercatos précédents. Mais début juillet, l‘international français (6 sélections) décidait de mettre un terme à un feuilleton qui aura probablement trop duré pour l'inciter à quitter son club formateur. Mardi matin, à deux jours du premier match officiel de son équipe face au Mlada Boleslav, c'est un garçon détendu et sûr de son choix qui s'est confié au centre d'entraînement Tola-Vologe.
« DANS QUEL ÉTAT d'esprit vous trouvez-vous à l'approche de votre premier match officiel de la saison ?
– On a fait une bonne préparation avec des matches amicaux satisfaisants (2 victoires, 1 défaite, 1 nul) face à des équipes européennes de qualité. Cette préparation a été faite en fonction des matches de Ligue Europa. Il a fallu travailler dur et vite car on débute la saison très tôt. Mais bon, on commence un peu à en avoir l'habitude après avoir disputé les tours préliminaires de la Ligue des champions la saison dernière (le troisième tour et le barrage). Et puis, à l'OL, on a également l'habitude de faire beaucoup de matches dans une saison (sourire) !
À titre personnel, êtes-vous parvenu à évacuer totalement la déception de votre non-convocation pour la Coupe du monde ?
– J'y étais préparé. J'étais déjà très content d'être parmi les trente joueurs présélectionnés. On était sept réservistes et les choses étaient bien établies. Le sélectionneur (Didier Deschamps) a fait les choses correctement. Lors du stage à Clairefontaine, on n'a pas été mis à l'écart et on a senti que la France pouvait faire une bonne Coupe du monde. Ça n'a d'ailleurs pas tenu à grand-chose en quarts de finale (0-1 contre l'Allemagne). C'est encourageant et j'espère que l'équipe de France pourra aller chercher cet Euro à domicile dans deux ans.
Cette compétition s'inscrit-elle déjà comme un objectif pour vous ?
– Oui, forcément. J'ai déjà connu la sélection et c'est quelque chose de merveilleux. Quand on est français et qu'on a la possibilité de porter ce maillot, il faut tout faire pour être le meilleur possible afin de n'avoir aucun regret.
Durant l'intersaison, vous avez rapidement clarifié votre avenir en faisant part de votre volonté de rester à Lyon…
– (Il coupe.) Oui, ça faisait quand même un an que cela durait avec Naples. Il y a eu des discussions et j'ai eu une énorme réflexion par rapport à beaucoup de données. Mon souhait, aujourd'hui, est de rester à Lyon, de continuer à avancer. Il y a encore quelque chose à faire avec ce groupe. Il fallait donc clore le sujet au plus vite. Il y avait des choses personnelles et je ne veux pas rentrer dans les détails. C'est un choix qui m'appartient et je suis, maintenant, totalement concentré sur ma saison avec Lyon.
« Ce n'est peut-être pas la Ligue des champions mais... »
C'est un épisode qui renforce un peu plus votre lien à l'OL…
– J'ai un fort attachement à ce club. Je suis formé ici, je suis né ici (à Vénissieux, en banlieue lyonnaise). J'ai des repères assez forts. Je connais l'ensemble du club, de la femme de ménage au staff. Donc, il est plus facile pour moi de progresser ici. Quand on est bien dans sa tête, on est bien dans ses jambes... J'ai envie de continuer mon aventure lyonnaise. Jusqu'à quand ? Je ne sais pas. Et je ne me pose d'ailleurs pas la question.
Vous posez-vous celle d'une prolongation ?
– Bien sûr. Il faut penser à l'avenir. On va sûrement discuter avec le président (Jean-Michel Aulas) dans les prochains mois. On fera le point et on prendra la meilleure décision. Il y a le nouveau stade qui arrive. Je ne suis pas resté à l'OL parce qu'il fallait y rester. Il y a un projet derrière.
Celui-ci se construit avec moins de moyens que par le passé. N'est-ce pas frustrant ?
– Non, ça ne l'est pas. On va peut-être disputer une nouvelle Coupe d'Europe. Ce n'est peut-être pas la Ligue des champions mais, la saison dernière, quand on a passé les huitièmes (de Ligue Europa, face à Plzen), on s'est retrouvés dans le tableau final avec des équipes qui en avaient le niveau (*). Il ne faut pas négliger cette compétition.
Avec les départs de Rémy Vercoutre (Caen), Bafétimbi Gomis (Swansea) ou Jimmy Briand (en fin de contrat), vous faites face à des responsabilités encore plus grandes…
– J'y suis préparé. On m'a confié le brassard il y a deux ans et j'ai eu le temps d'apprendre. Aujourd'hui, je prends ce rôle très à coeur, j'essaye de me donner les moyens d'assumer cette tâche au quotidien car elle n'est pas évidente.
Quelles sont les valeurs que vous tentez de transmettre à un vestiaire encore rajeuni ?
– Être humble, déjà, faire preuve de simplicité. En tant qu'hommes, on a besoin d'être des personnes responsables par rapport aux gens qui nous entourent, par rapport aux supporters. Il faut aussi être travailleurs car sans ça, même si on a du talent, il est difficile de répondre aux exigences du haut niveau. »
BILEL GHAZI
(*) L'OL avait été éliminé en quarts par la Juventus (0-1 ; 1-2).
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