Non, l'OL n'est pas né un jour de juin 1999 quand Sonny Anderson, la star, a signé à Lyon. Ce jour là, notre club a changé profondément... Il est depuis, un club qui gagne. Mais comment comprendre ce club? Comment aimer l'OL? Comment apprécier les victoires d'aujourd'hui si on ignore l'anonymat, les galères mais aussi les joies d'hier. L'OL a un passé. Il est certainement moins glorieux que ceux d'autres clubs (Je pense à ceux qui commémorent les grandes défaites par exemple) mais il a le mérite d'exister.
Comprenons-nous bien! Je ne souhaite pas tomber dans la nostalgie facile ou le "c'était mieux avant". Pour moi, ce topic a deux objectifs:
1. Rappeler qu'il est bon d'apprécier ce que nous vivons aujourd'hui! Car si l'OL domine son monde des sommets du football français, il a longtemps contemplé les autres de tout en bas; Et si on se presse et on se sert ne nos jours à Gerland, rappelons-nous qu'il y a encore pas longtemps, seul un petit noyau voulait y croire.
2. Rendre hommage à ceux qui ont permis à l'OL d'en être là aujourd'hui. Je pense à tous ces joueurs, dirigeants et supporters qui se sont battus pour que le club survive quand, à plusieurs reprises, il s'est trouvé en grand danger.
Je vous propose donc, ici, de faire le portrait de nos légendes, anonymes ou connus, joueurs, dirigeants ou supporters.
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Le 26 mai 1950, dans un petit encadré des pages sports du Progrès de Lyon, on pouvait lire:

Progrès de Lyon du 26 mai 1950.
Ce fut donc un petit bout de journal qui lança donc la grande histoire de notre Olympique Lyonnais. Le LOU ne voulait plus entendre parler du football professionnel. "Ce sport de manchots" selon les propres dires de ses dirigeants, qui, vous l'aurez compris, préféraient allègrement le monde de l'ovalie.
Un petit groupe d'amoureux du football, qui ne voulaient pas croire que Lyon serait à jamais fâché avec le ballon rond, ont forcé la main de l'histoire. MM. Blum, Carrel, Chavanne, Daurensan, Forest, Groslevin, Louot, Marceau, Tournier, Sochay et les docteurs Maries, Rochet et Trillat sauvaient le football lyonnais et créaient notre cher OL. Que serait-il advenu sans leur abnégation? Serions-nous tous devenus fans de Rugby? Nous serions-nous tournés vers un autre club, d'une lointaine banlieue :shock: ?? Je n'ose imaginer...
Parmi ces hommes, le professeur Trillat a joué un rôle déterminant. C'est à lui que revient la paternité du nom; Olympique Lyonnais, comme le Lyon Olympique Villeurbanne, l'ancêtre de notre club créé en 1933 par Jean Mazier, mais aussi comme le Lille Olympique, le club parrain de l'OL (Le premier club rencontré en amical). Il est aussi à l'origine du rouge et bleu, les couleurs de la ville de Lyon (pas celles de Pusignan... :roll: ) comme couleurs du club, choisies pour faire plaisir à un Edouard Herriot peu enclin aux choses du ballon rond.
L'Olympique Lyonnais récupéra les joueurs, l'entraîneur, Oscar Heisserer, et la place en deuxième division de l'ex-section foot du LOU. Armand Groslevin devenait le premier président de l'OL.
La lente mais sûre ascension de notre passion pouvait commencer...
Albert Trillat (1910-1988). Eminent chirurgien, prisonnier de guerre et résistant, et membre fondateur de l'Olympique lyonnais, il est à ces titres, une grande figure lyonnaise. D'ailleurs, puisque vous pensez à un nouveau stade pour l'OL, pourquoi ne pas lui donner comme nom celui qui en a trouvé un pour notre club? Ce serait un juste retour des choses.
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Camille Ninel.
Né en Martinique le 23 mars 1928.
Au club de 1950 à 1960.
Il a embrassé l'histoire de l'OL durant toute une décennie, les premiers pas difficile d'un club qui n'en était qu'aux balbutiements. Mais les échecs, la D2 et les difficultés diverses n"empêcherons ce joueur de devenir une figure emblématique de notre olympique.
Ninel, l'homme du derby
Ninel était un bon joueur. Sélectionné en équipe de France B, il a fait le bonheur de l'OL pendant plus de 11 ans. Pour cela, il appartient déjà à l'histoire de notre club. Mais son statut de légende parmi les légendes, il le doit en grande partie à ce but du 2 octobre 1955 au stade... Geoffroy-Guichard. Il est en effet l'unique buteur de ce derby disputé devant 30000 personnes. De retour de blessure, notre Camille adresse une frappe de 25m qui transperce toute la défense stéphanoise. But mythique pour une date historique puisqu'il s'agit de la première victoire lyonnaise en sa banlieue.
L'aventure oranaise
En 1959, l'OL aime déjà la coupe. En huitième de finale, ils doivent affronter, à Oran, le 22 février, l'immense stade de Reims entraîné par le non moins immense Albert Batteux. Les Oranais ne sont venus que pour voir les stars rémoises et... du beau football! Ils vont être servis... par les lyonnais en général et par Ninel en particulier. Placé au milieu de terrain, il éclabousse le match de sa classe. Au milieu de la seconde période, il avale son côté gauche et offre un centre exceptionnel pour Dalla Cieca qui égalise. Et c'est encore lui qui donne à Cossou le second but lyonnais dans les prolongations. L'OL l'emportera finalement 3-1 sous les acclamations des 25000 oranais. Ninel n'y est pas pour rien.
Je ne résiste pas à vous faire partager sa façon de penser... toute lyonnaise:
*
Monsieur Ninel, pour l'amour du maillot, pour tout ce que vous avez donné à l'OL et pour ce but. Un seul mot: MERCI
*COLLOT Cyril, VUAGNAT Sébastien, Histoire du derby OL/ASSE, La Taillanderie, 2004.
Comprenons-nous bien! Je ne souhaite pas tomber dans la nostalgie facile ou le "c'était mieux avant". Pour moi, ce topic a deux objectifs:
1. Rappeler qu'il est bon d'apprécier ce que nous vivons aujourd'hui! Car si l'OL domine son monde des sommets du football français, il a longtemps contemplé les autres de tout en bas; Et si on se presse et on se sert ne nos jours à Gerland, rappelons-nous qu'il y a encore pas longtemps, seul un petit noyau voulait y croire.
2. Rendre hommage à ceux qui ont permis à l'OL d'en être là aujourd'hui. Je pense à tous ces joueurs, dirigeants et supporters qui se sont battus pour que le club survive quand, à plusieurs reprises, il s'est trouvé en grand danger.
Je vous propose donc, ici, de faire le portrait de nos légendes, anonymes ou connus, joueurs, dirigeants ou supporters.
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Le 26 mai 1950, dans un petit encadré des pages sports du Progrès de Lyon, on pouvait lire:

Progrès de Lyon du 26 mai 1950.
Ce fut donc un petit bout de journal qui lança donc la grande histoire de notre Olympique Lyonnais. Le LOU ne voulait plus entendre parler du football professionnel. "Ce sport de manchots" selon les propres dires de ses dirigeants, qui, vous l'aurez compris, préféraient allègrement le monde de l'ovalie.
Un petit groupe d'amoureux du football, qui ne voulaient pas croire que Lyon serait à jamais fâché avec le ballon rond, ont forcé la main de l'histoire. MM. Blum, Carrel, Chavanne, Daurensan, Forest, Groslevin, Louot, Marceau, Tournier, Sochay et les docteurs Maries, Rochet et Trillat sauvaient le football lyonnais et créaient notre cher OL. Que serait-il advenu sans leur abnégation? Serions-nous tous devenus fans de Rugby? Nous serions-nous tournés vers un autre club, d'une lointaine banlieue :shock: ?? Je n'ose imaginer...
Parmi ces hommes, le professeur Trillat a joué un rôle déterminant. C'est à lui que revient la paternité du nom; Olympique Lyonnais, comme le Lyon Olympique Villeurbanne, l'ancêtre de notre club créé en 1933 par Jean Mazier, mais aussi comme le Lille Olympique, le club parrain de l'OL (Le premier club rencontré en amical). Il est aussi à l'origine du rouge et bleu, les couleurs de la ville de Lyon (pas celles de Pusignan... :roll: ) comme couleurs du club, choisies pour faire plaisir à un Edouard Herriot peu enclin aux choses du ballon rond.
L'Olympique Lyonnais récupéra les joueurs, l'entraîneur, Oscar Heisserer, et la place en deuxième division de l'ex-section foot du LOU. Armand Groslevin devenait le premier président de l'OL.
La lente mais sûre ascension de notre passion pouvait commencer...
Albert Trillat (1910-1988). Eminent chirurgien, prisonnier de guerre et résistant, et membre fondateur de l'Olympique lyonnais, il est à ces titres, une grande figure lyonnaise. D'ailleurs, puisque vous pensez à un nouveau stade pour l'OL, pourquoi ne pas lui donner comme nom celui qui en a trouvé un pour notre club? Ce serait un juste retour des choses.
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Camille Ninel.
Né en Martinique le 23 mars 1928.
Au club de 1950 à 1960.
Il a embrassé l'histoire de l'OL durant toute une décennie, les premiers pas difficile d'un club qui n'en était qu'aux balbutiements. Mais les échecs, la D2 et les difficultés diverses n"empêcherons ce joueur de devenir une figure emblématique de notre olympique.
Ninel, l'homme du derby
Ninel était un bon joueur. Sélectionné en équipe de France B, il a fait le bonheur de l'OL pendant plus de 11 ans. Pour cela, il appartient déjà à l'histoire de notre club. Mais son statut de légende parmi les légendes, il le doit en grande partie à ce but du 2 octobre 1955 au stade... Geoffroy-Guichard. Il est en effet l'unique buteur de ce derby disputé devant 30000 personnes. De retour de blessure, notre Camille adresse une frappe de 25m qui transperce toute la défense stéphanoise. But mythique pour une date historique puisqu'il s'agit de la première victoire lyonnaise en sa banlieue.
L'aventure oranaise
En 1959, l'OL aime déjà la coupe. En huitième de finale, ils doivent affronter, à Oran, le 22 février, l'immense stade de Reims entraîné par le non moins immense Albert Batteux. Les Oranais ne sont venus que pour voir les stars rémoises et... du beau football! Ils vont être servis... par les lyonnais en général et par Ninel en particulier. Placé au milieu de terrain, il éclabousse le match de sa classe. Au milieu de la seconde période, il avale son côté gauche et offre un centre exceptionnel pour Dalla Cieca qui égalise. Et c'est encore lui qui donne à Cossou le second but lyonnais dans les prolongations. L'OL l'emportera finalement 3-1 sous les acclamations des 25000 oranais. Ninel n'y est pas pour rien.
Je ne résiste pas à vous faire partager sa façon de penser... toute lyonnaise:
"[...)Il faut arrêter avec ces conneries de dire que le public lyonnais est froid. Ce n'est pas vrai. Je lutte contre ça. C'est vrai que les lyonnais ne s'enflamment pas pour un oui ou pour un non comme dans le sud, mais ils aiment profondément leur équipe. Le public lyonnais t'observe, il connaît le football, il ne se contente pas d'applaudir le buteur et point. C'est un public de connaisseur. Il sait ce qu'est l'amour du maillot (...]"
Monsieur Ninel, pour l'amour du maillot, pour tout ce que vous avez donné à l'OL et pour ce but. Un seul mot: MERCI
*COLLOT Cyril, VUAGNAT Sébastien, Histoire du derby OL/ASSE, La Taillanderie, 2004.
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