Le Conseil d'État a retoqué l'ensemble des requêtes du club lyonnais et l'a même condamné à payer 3 000 euros à la Ligue. Une décision qui clôture une passe difficile pour son président.
Jean-Michel Aulas ne lâche jamais rien. Il l'a encore prouvé ce mardi. Par le biais d'un communiqué officiel, publié sur les réseaux sociaux et le site de son club, dans lequel l'OL a dit « prendre acte de la décision du juge des référés du Conseil d'État » tout en continuant à attaquer la décision d'arrêter les Championnats prise par la Ligue, le 30 avril, et en annonçant vouloir aller sur le fond devant le Conseil d'État.
Pour appuyer encore un peu plus son argumentaire, il a envoyé un email à 20h31 à l'ensemble des présidents de L1 et de L2 avec le communiqué de son club et ces quelques mots : « [...] Pour votre information exhaustive, je vous prie de trouver ci-joint le communiqué de presse OL qui apporte les réponses aux questions posées. » Une démarche qui a fait dire à l'un d'eux que le dirigeant rhodanien « travestissait la réalité de l'ordonnance du Conseil d'État et allait encore un peu plus s'isoler par rapport aux autres clubs ».
« JMA » apparaît comme le grand perdant de cette séquence, qui intervient quatre jours après qu'Aleksander Ceferin, président de l'UEFA, lui a confirmé que le 3 août était bien une date butoir pour finir les compétitions nationales, ce que le boss lyonnais contestait depuis plusieurs semaines avec véhémence malgré la présence de la dite date dans des documents de travail de l'UEFA du mois d'avril, sous la mention « forte recommandation ».
Les deux requêtes de l'OL rejetées
Devant le Conseil d'État, l'OL portait deux requêtes : la première visait à « suspendre la décision de la Ligue de football professionnel et ses effets en tant qu'elle arrête les Championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 et qu'elle homologue le classement au quotient », la deuxième à « enjoindre la Ligue de football professionnel de réexaminer les conditions permettant d'envisager une reprise des compétitions au mois d'août, ou à défaut, de prononcer la saison 2019-2020 "saison blanche", dans un délai de quinze jours à compter de la notification de l'ordonnance... »
Le juge Bertrand Dacosta les a rejetées. « S'agissant de la fin de la saison de Championnat, le juge des référés estime qu'il n'y a pas de doute sérieux sur la légalité de cette décision, qui pesait les avantages et les inconvénients d'un arrêt immédiat du Championnat, alors qu'une très grande incertitude affectait l'hypothèse d'un possible redémarrage des compétitions en temps utile », considère le magistrat sur ce premier point. Quant au second, « s'agissant du classement établi en tenant compte des rencontres déjà disputées, le juge valide les modalités définies par la Ligue, notamment pour le classement du Championnat de Ligue 1, compte tenu notamment de ce que tous les matchs de la 28e journée n'ont pu être joués », est-il écrit.
L'OL, septième de L1, n'est, pour l'heure, pas qualifié pour une Coupe d'Europe. S'il ne remporte pas la Coupe de la Ligue, dont la finale contre le PSG pourrait se jouer le 25 juillet, ou la Ligue des champions (*), cette absence de scène continentale constituera une première depuis 1997. Ce qui représentera un préjudice financier de plusieurs dizaines de millions d'euros pour le club.
Aulas s'est mis à dos pas mal de ses homologues de L1
Dans le même temps, Amiens et Toulouse, qui ont eu une communication moins prolixe que celle d'Aulas pendant la période, ont obtenu la suspension de leur rétrogradation en L2. Il ne s'agit peut-être que d'un succès provisoire mais c'en est un. Ultime « mésaventure » pour l'OL, le Conseil d'État l'a condamné à payer 3 000 euros de frais de procédure à la Ligue « en application de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ».
Cette décision de justice couronne la mauvaise passe d'Aulas depuis le début de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19. Par son acharnement à vouloir reprendre la saison même après les décisions gouvernementales et sa communication parfois critique, notamment des pouvoirs publics, il s'est mis à dos pas mal de présidents de clubs qui jugent son comportement excessif. D'autant qu'il est le patron du collège de L1.
Autre élément qui a aussi nui au dirigeant lyonnais, ses positions changeantes. Au tout début de la crise, il a milité pour une saison blanche qui lui aurait permis d'être qualifié en Ligue des champions la saison prochaine. Il a ensuite défendu l'idée d'une saison 2019-2020 se terminant à l'automne et un démarrage de la suivante en janvier afin de se caler sur la Coupe du monde au Qatar (en novembre-décembre 2022) avant de défendre l'idée de play-offs en guise de fin de saison où son club aurait pu se retrouver... champion de France.
Parallèlement à cela, il a eu plusieurs altercations verbales avec Jacques-Henri Eyraud, son homologue de l'OM, et a été sorti des négociations avec Canal + et beIN Sports, lui qui fait pourtant autorité parmi les dirigeants du football depuis plusieurs décennies. Pour l'OL comme pour Aulas, il est temps que cette saison 2019-2020 se termine.
lequipe.fr
Jean-Michel Aulas ne lâche jamais rien. Il l'a encore prouvé ce mardi. Par le biais d'un communiqué officiel, publié sur les réseaux sociaux et le site de son club, dans lequel l'OL a dit « prendre acte de la décision du juge des référés du Conseil d'État » tout en continuant à attaquer la décision d'arrêter les Championnats prise par la Ligue, le 30 avril, et en annonçant vouloir aller sur le fond devant le Conseil d'État.
Pour appuyer encore un peu plus son argumentaire, il a envoyé un email à 20h31 à l'ensemble des présidents de L1 et de L2 avec le communiqué de son club et ces quelques mots : « [...] Pour votre information exhaustive, je vous prie de trouver ci-joint le communiqué de presse OL qui apporte les réponses aux questions posées. » Une démarche qui a fait dire à l'un d'eux que le dirigeant rhodanien « travestissait la réalité de l'ordonnance du Conseil d'État et allait encore un peu plus s'isoler par rapport aux autres clubs ».
« JMA » apparaît comme le grand perdant de cette séquence, qui intervient quatre jours après qu'Aleksander Ceferin, président de l'UEFA, lui a confirmé que le 3 août était bien une date butoir pour finir les compétitions nationales, ce que le boss lyonnais contestait depuis plusieurs semaines avec véhémence malgré la présence de la dite date dans des documents de travail de l'UEFA du mois d'avril, sous la mention « forte recommandation ».
Les deux requêtes de l'OL rejetées
Devant le Conseil d'État, l'OL portait deux requêtes : la première visait à « suspendre la décision de la Ligue de football professionnel et ses effets en tant qu'elle arrête les Championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 et qu'elle homologue le classement au quotient », la deuxième à « enjoindre la Ligue de football professionnel de réexaminer les conditions permettant d'envisager une reprise des compétitions au mois d'août, ou à défaut, de prononcer la saison 2019-2020 "saison blanche", dans un délai de quinze jours à compter de la notification de l'ordonnance... »
Le juge Bertrand Dacosta les a rejetées. « S'agissant de la fin de la saison de Championnat, le juge des référés estime qu'il n'y a pas de doute sérieux sur la légalité de cette décision, qui pesait les avantages et les inconvénients d'un arrêt immédiat du Championnat, alors qu'une très grande incertitude affectait l'hypothèse d'un possible redémarrage des compétitions en temps utile », considère le magistrat sur ce premier point. Quant au second, « s'agissant du classement établi en tenant compte des rencontres déjà disputées, le juge valide les modalités définies par la Ligue, notamment pour le classement du Championnat de Ligue 1, compte tenu notamment de ce que tous les matchs de la 28e journée n'ont pu être joués », est-il écrit.
L'OL, septième de L1, n'est, pour l'heure, pas qualifié pour une Coupe d'Europe. S'il ne remporte pas la Coupe de la Ligue, dont la finale contre le PSG pourrait se jouer le 25 juillet, ou la Ligue des champions (*), cette absence de scène continentale constituera une première depuis 1997. Ce qui représentera un préjudice financier de plusieurs dizaines de millions d'euros pour le club.
Aulas s'est mis à dos pas mal de ses homologues de L1
Dans le même temps, Amiens et Toulouse, qui ont eu une communication moins prolixe que celle d'Aulas pendant la période, ont obtenu la suspension de leur rétrogradation en L2. Il ne s'agit peut-être que d'un succès provisoire mais c'en est un. Ultime « mésaventure » pour l'OL, le Conseil d'État l'a condamné à payer 3 000 euros de frais de procédure à la Ligue « en application de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ».
Cette décision de justice couronne la mauvaise passe d'Aulas depuis le début de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19. Par son acharnement à vouloir reprendre la saison même après les décisions gouvernementales et sa communication parfois critique, notamment des pouvoirs publics, il s'est mis à dos pas mal de présidents de clubs qui jugent son comportement excessif. D'autant qu'il est le patron du collège de L1.
Autre élément qui a aussi nui au dirigeant lyonnais, ses positions changeantes. Au tout début de la crise, il a milité pour une saison blanche qui lui aurait permis d'être qualifié en Ligue des champions la saison prochaine. Il a ensuite défendu l'idée d'une saison 2019-2020 se terminant à l'automne et un démarrage de la suivante en janvier afin de se caler sur la Coupe du monde au Qatar (en novembre-décembre 2022) avant de défendre l'idée de play-offs en guise de fin de saison où son club aurait pu se retrouver... champion de France.
Parallèlement à cela, il a eu plusieurs altercations verbales avec Jacques-Henri Eyraud, son homologue de l'OM, et a été sorti des négociations avec Canal + et beIN Sports, lui qui fait pourtant autorité parmi les dirigeants du football depuis plusieurs décennies. Pour l'OL comme pour Aulas, il est temps que cette saison 2019-2020 se termine.
lequipe.fr
Commentaire